Beach volley, le sport de l'été

Terrain moelleux
Certes, la souplesse du terrain sur lequel se déroule une partie de beach volley permet d'amortir les mouvements.
Mais attention, cette surface irrégulière et instable malmène les pieds et les chevilles.
Pour attraper la balle, on la suit du regard, sans prendre garde aux dénivelés du sol.
Résultat :
- Les chevilles risquent de se tordre d'un côté ou d'un autre.
- Les inattentions sont propices aux chutes et aux entorses de la cheville et du genou.
- De plus, sachant que le sol est moelleux, on s'y laisse choir de tout son poids.
- Et enfin, ce sport se pratique le plus souvent sans chaussure. Or, elles permettent de maintenir la cheville et d'amortir les chocs
Hydratation
Attention à la déshydratation.
Elle peut favoriser les claquages, les tendinites, voire d'authentiques ruptures tendineuses (comme par exemple celle du tendon d'Achille).
Alors si vous passez toute la journée sur la plage, avant de vous lancer dans une partie de beach volley, pensez à vous hydrater suffisamment, avant et après l'effort. Et n'oubliez pas de porter un T-shirt pour éviter les surprises du soleil.
Echauffement
Le plus souvent, les sports d'été sont pratiqués « à froid », et de plus, après s'être prélassé longuement sur la plage.
Alors, avant de vous lancer à corps perdu dans l'effort :
- échauffez-vous,
- assouplissez-vous,
- étirez l'ensemble de votre corps : fentes pour préparer les déplacements latéraux, échauffements des poignets, des coudes, des épaules...
Encore mieux :
- préparez-vous durant les semaines qui précèdent vos vacances, afin de renforcer votre musculature,
- travaillez les impulsions et le sens de l'équilibre : pédalages, ciseaux, sautillements, etc.
- commencez doucement et n'enchaînez pas plusieurs parties le premier jour.
Accidents les plus fréquents
Au niveau :
- de l'épaule smash, service smashé, service flottant ou défense plongée provoquent de nombreux traumatismes susceptibles de se chroniciser.
- du coude les lésions sont rares, mais certains mouvements comme le contre et la manchette sont susceptibles de fragiliser l'articulation. L'avant-bras amortit des balles parfois lancées à grande vitesse. Les microtraumatismes répétés peuvent être responsables de douleurs chroniques.
Attention au poids de la balle : le sable et l'eau l'alourdissent et augmentent la violence du choc. Alors veillez à sa qualité (ni trop lourde, ni trop imbibée d'eau ou de sable).
- des doigts les accidents se produisent surtout lors de la réception d'un smash adverse. Le pouce est le plus à risque, mais tous les doigts peuvent être touchés, par des entorses, des luxations ou des fractures.
- de la cheville
le sable contribue à limiter le risque d'entorse liée au saut, mais celui-ci perdure.
En revanche, l'absence de chaussures présente des inconvénients. Par exemple, les orteils n'étant pas protégés, les entorses au niveau des métatarsiens sont fréquentes.
Et attention aux lésions dues aux coquillages, tessons de verres et autres cailloux demeurés dans le sable. Inspectez les lieux et si nécessaire, ratissez avant le match.
Prudence également en cas de sable hétérogène. L'alternance de zones humides et dures, et de zones sèches et souples, favorise le risque d'accident articulaire. Tendinites, talalgies (douleur au talon) et aponévrosites plantaires guettent plus particulièrement les joueurs réguliers.
- du genou le terrain meuble est à l'origine d'accidents graves survenant lors des sauts et des chutes : entorses du ligament interne latéral et rupture du ligament croisé antérieur.
Pour en savoir plus : www.sofcot.com.fr
Soyez prudent et bon beach volley !
Sources
Dossier de presse de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologie (SOFCOT), juin 2005.