Baladeur et trouble auditif : limitez le volume, mais aussi la durée !

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 4/06/2007
Maj le
3 minutes
Autre
Trafic routier, concerts, baladeurs, radio… les sources sonores sont variées. Et souvent, les niveaux sont tels qu'ils s'accompagnent d'un risque auditif. Attention toutefois, le risque n'est pas qu'une question de niveaux. La durée de l'exposition est également très importante. A titre d'exemple, il ne faut pas dépasser 2 heures de baladeur à volume maximal… par semaine !

Troubles auditifs : tant la dose sonore que la durée

Les professionnels de la musique, regroupés au sein de l'Association Agi-son, mettent en garde contre le temps d'exposition à des niveaux sonores élevés. En effet, le niveau sonore n'est pas le seul facteur lié aux risques auditifs. La durée d'exposition peut également se révéler très nocive. Dès 90 décibels (dB), il existe des risques de lésions auditives. Et nous sommes constamment soumis à des niveaux sonores bien plus importants : une rue à trafic dense émet des sons dépassant les 95 dB, certains instruments (cuivres, batterie...) atteignent les 100 dB, tout comme le baladeur à volume maximal, tandis que les concerts et les discothèques arrivent à 105 dB, plafond sonore maximal imposé par la réglementation.

Quels sont les risques auditifs ?

Il faut savoir que nous disposons tous d'une sensibilité propre face au son. Ainsi, lors d'une même exposition, certaines personnes développeront des troubles auditifs et d'autres pas. Mais les risques ne sont pas uniquement liés au niveau sonore. Lorsqu'on dépasse régulièrement sa dose tolérable, on risque d'endommager son audition. On peut alors être sujet à des symptômes temporaires comme des bourdonnements, des sifflements ou une sensation d'oreilles cotonneuses. Ils disparaissent après un temps de récupération dans le calme.

Ce sont en quelque sorte des symptômes de mise en garde qu'il ne faut pas prendre à la légère. Peuvent également apparaître des acouphènes, sorte de bourdonnements ou de sifflements constants ou intermittents. Certaines personnes développent une hyperacousie, c'est-à-dire une hypersensibilité au bruit, une perception amplifiée des sons. Et enfin, la surdité qui correspond à une atteinte irréversible des cellules sensorielles situées à l'intérieur de l'oreille.

Comment protéger ses oreilles ?

Baladeur

  • Limiter le volume et aussi le temps d'écoute. L'audition peut être endommagée au-delà de deux heures d'écoute par semaine à volume maximal autorisé (100 dB). Donc si l'on veut prolonger la durée d'écoute, il faut impérativement baisser le son en conséquence et limiter la durée.

Concert et discothèque

  • Tenir compte de son état de fatigue. La fatigue, tout comme certaines maladies (otites, rhume...), les médicaments ou encore la consommation d'alcool fragilisent les oreilles.
  • S'éloigner de la source sonore. Fuir la proximité des enceintes. Pour limiter les risques, faire des pauses fréquentes en s'isolant dans un endroit moins sonore.
  • Porter des bouchons d'oreilles.
  • Etre attentif aux signaux d'alerte : l'apparition de bourdonnements, de sifflements ou de sensation d 'oreilles cotonneuses, impose immédiatement de quitter les lieux pour un temps de récupération dans le calme. A défaut, le port de protections auditives est impératif.

Les musiciens

  • Mesure du son à l'aide d'un sonomètre, afin de savoir à quels niveaux sonores un musicien est soumis.
  • Port de protection auditive en cas d'exposition régulière à de fortes doses de son.
  • Amortir la réverbération sonore du local de répétition.
  • Tenter de diminuer le niveau sonore individuel et collectif.

Dans tous les cas

  • Respecter des temps de pause au calme : 10 minutes toutes les 45 minutes ou 30 minutes toutes les 2 heures.
  • En cas de bourdonnements ou de sifflements persistant plus de 24 heures : une consultation en urgence s'impose chez un ORL ou directement aux urgences ORL. Sans traitement, les lésions peuvent devenir irréversibles sous 48 heures !
  • Tenir compte de toutes les expositions. En effet, à notre insu, le cumul des sources sonores peut contribuer au risque auditif : loisirs, travail, cadre de vie...
  • Porter des protections auditives pour le bricolage et le jardinage.

Sources

Communiqué de presse de l'Association AGI-SON, septembre 2006.

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