Avortement médicamenteux : que faire en cas d'échec ?

L'interruption volontaire de grossesse peut être réalisée par voie médicamenteuse ou par aspiration et curetage utérin. La voie médicamenteuse est beaucoup moins traumatique physiquement, mais pas forcément psychologiquement, et surtout, des échecs peuvent se produire. 
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Comment l'avortement médicamenteux se déroule-t-il ?

L'avortement médicamenteux se déroule en deux étapes. Il peut se faire sans hospitalisation. La première étape consiste en la prise d'un médicament en consultation. Ce premier médicament, la mifépristone (RU 486), va arrêter la grossesse. Vingt-quatre à quarante-huit heures après la prise, un second médicament, le misoprostol, est administré. Celui-ci va provoquer des contractions et des saignements, correspondant à l'expulsion de l'embryon. Cette étape peut se dérouler à domicile ou à l'hôpital au cours d'une hospitalisation de quelques heures seulement, pour surveiller la patiente et gérer la douleur. Lorsque l'avortement se fait à domicile, des médicaments antalgiques sont prescrits. La patiente ne doit pas rester seule chez elle et il est conseillé de ne pas sortir. Une échographie de contrôle doit avoir lieu quinze jours après pour s'assurer de l'expulsion totale de l'embryon.

Quels sont les risques de l'avortement médicamenteux ?

L'interruption volontaire de grossesse est déconseillée après neuf semaines d'aménorrhée. Le principal risque de l'avortement médicamenteux est la non-efficacité, c'est-à-dire soit que la grossesse n'est pas arrêtée, soit que l'embryon n'a pas été expulsé. C'est pourquoi l'échographie de contrôle à quinze jours est indispensable. La rétention embryonnaire peut provoquer des infections utérines. Les autres risques de l'avortement médicamenteux sont des douleurs pelviennes intenses ou une hémorragie génitale. Des effets indésirables des médicaments provoquant l'interruption de grossesse peuvent survenir. Il s'agit de nausées, de vomissements ou de vertiges. Une grande fatigue peut obliger la femme à rester au repos pendant quelques jours.

Que faire en cas d'échec de l'avortement médicamenteux ?

L'interruption volontaire de grossesse n'est pas efficace dans 100 % des cas. Le taux d'échec peut être compris entre 2 et 5 %. La confirmation de l'interruption de grossesse se fait grâce à l'échographie de contrôle et au dosage sanguin de bêta-HCG, qui doit rapidement baisser. En cas d'échec de l'avortement médicamenteux, l'étape chirurgicale doit avoir lieu avec une aspiration embryonnaire et un curetage utérin, au cours d'une brève hospitalisation. Un grand nombre de femmes ne réalisent pas la consultation de contrôle quinze jours après l'interruption de grossesse. C'est pourquoi la prise de sang est indispensable pour confirmer l'arrêt de la grossesse. L'avortement médicamenteux est moins traumatisant physiquement, mais l'aspect psychologique de l'interruption volontaire de grossesse ne doit pas être négligé. C'est pourquoi la consultation de contrôle est d'une grande importance, y compris pour le soutien psychologique.

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Source : IVG médicamenteuse, IVG.gouv.fr
IVG médicamenteuse : les protocoles à respecter, Haute Autorité de Santé (HAS)