Attention, la télé fait grossir

Le 21 novembre 2014, c'est la Journée mondiale de la télévision. Elle a été initiée en 1996 par l’Assemblée générale des Nations Unies pour encourager les échanges mondiaux de programmes télés se concentrant sur la paix, la sécurité, le développement social et économique et l’amélioration de l’échange culturel.Mais qu’en est-il pour la santé ?Dans une monographie « Enfants, télévision & poids », la Fondation Bonduelle a exploré cette question qui revient sans cesse, la télé fait-elle vraiment grossir ?

La télé fait-elle manger plus et bouger moins ?

Alors que l’épidémie d’obésité ne cesse de croitre, la télé est-elle responsable du déséquilibre alimentaire (trop de sucre, trop de graisses) et/ou de la sédentarité galopante ? Les publications scientifiques sur le sujet ont été passées au crible. Que nous apprend cette analyse de la littérature publiée en 2009 ?

Tout d’abord quelques faits

Les Français regardent la télé en moyenne 3h30 par jour à partir de l’âge de 4 ans, et celle-ci reste allumée durant 5 heures.

Deux heures passées devant la télé, c’est 120 à 300, voire 800 calories de dépensées en moins par rapport à un enfant qui fait 2 heures de sport. En termes de poids sur une année, c’est 3 à 5 kg en plus.

En général, la prévalence du surpoids et de l’obésité augmente dans les pays où les enfants regardent la télé plus de 3 heures par jour.


La télé incite à manger plus (et mal)

La télévision incite à manger moins de fruits et de légumes et à consommer plus d’aliments riches en énergie, notamment des boissons sucrées et des snacks. Manger devant la télé induit également une augmentation des quantités globales ingérées.

Résultat, manger devant la télé augmente l’indice de masse corporelle « à travers une consommation exacerbée et déséquilibrée ».

La télé incite à bouger moins

Les plus assidus à la télé (et à tout autre média électronique) font moins de sport et dorment moins que les autres (la durée de sommeil est directement impliquée dans le surpoids). Autrement dit, le temps passé devant un écran se fait au détriment du temps consacré à l’activité physique et au sommeil.

En conclusion, la télé « pousse les enfants à consommer en excès une nourriture, qui plus est, peu saine, et réduit le temps consacré à se dépenser et à dormir », le tout sans augmentation de leur QI (cette source d’informations aurait pu contribuer au développement intellectuel de l’enfant).

Quid de la publicité alimentaire

Toujours selon cette monographie, les publicités télévisées concernant des produits alimentaires contribuent à faire grossir : la suppression de ces publicités permettrait de diminuer de 18 % le nombre d’enfants de 3 à 11 ans en surpoids et de 14 % le nombre d’ados de 12 à 18 ans.

Ne pourrait-on pas un jour utiliser vraiment cet outil médiatique hypnotique pour lutter contre le surpoids ?

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Source : Fondation Bonduelle, Monographie 2009, « Enfants, télévision & poids ».