Aspartame innocenté

Les experts viennent une fois de plus de reconnaître l'innocuité de l'aspartame. En effet, autorisé dans l'alimentation en Europe depuis 1989, cet édulcorant fait encore l'objet d'allégations alarmistes, en étant notamment associé à des troubles divers tels que des céphalées, des crises d'épilepsie, des tumeurs du cerveau ou encore à la sclérose en plaques.

Evalué par le Comité Scientifique pour l'Alimentation Humaine (CSAH) en 1989, juste avant que cet édulcorant soit introduit dans la législation alimentaire en Europe, l'aspartame a cependant toujours fait l'objet de rumeurs alarmantes, ayant notamment circulé dans la presse et sur Internet. Les experts du CSAH se sont donc lancés dans une nouvelle analyse des centaines de publications portant sur ce sujet. Leur rapport vient d'être rendu public. Il conclut que l'aspartame, édulcorant de synthèse des plus populaires, ne pose aucun problème de santé, confirmant le verdict de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA).

La littérature concernant l'aspartame est abondante et plutôt rassurante avec des centaines de publications démontrant son innocuité. Ce produit doit cependant être utilisé à bon escient et son emploi est déconseillé aux jeunes enfants et interdite à toute personne souffrant d'un trouble de l'assimilation de la phénylalanine (la phénylcétonurie), un des deux acides aminés (avec l'aspartame) entrant dans sa composition. Le dépistage de cette maladie, grâce au test de Guthrie, est pratiqué de façon systématique en France depuis 1967. Par précaution, il est aussi déconseillé aux femmes enceintes (mention sur tous les emballages).

Le pouvoir sucrant de l'aspartame est égal à 180, tandis que celui du saccharose, qui sert de référence, est égal à 1. Sa saveur sucrée est donc très importante.

Découvert par hasard en 1965, il n'a cessé d'être accusé de tous les maux depuis sa mise sur le marché aux Etats-Unis en 1974. Or jusqu'à ce jour, aucune étude n'a pu corroborer une quelconque toxicité. L'AFSSA souligne uniquement que certaines personnes peuvent présenter une sensibilité particulière à l'aspartame. Il est alors conseillé de consulter son médecin et le cas échéant d'éviter ce produit à l'avenir. Un dernier point à préciser : la consommation d'aspartame est accusée de favoriser la libération d'insuline et par conséquent de faire obstacle à l'amaigrissement. Une hypothèse qui reste à ce jour à prouver.

Rapport du CSAHRapport de l'AFSSA

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Source : Rapport du CSAH, mai 2003.