Amoureux de la nature, attention à la méningite encéphalique, véhiculée par les tiques

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 7/04/2008
Maj le
3 minutes
Autre
Vous êtes un amoureux de la nature et vous avez prévu de partir cet été en vacances en Europe de l'Est, du Nord ou centrale, pour y pratiquer la randonnée, le trekking, le VTT, la pêche ou la chasse ? Nous vous conseillons de demander conseil à votre médecin sur l'opportunité de vous faire vacciner contre la méningite encéphalique véhiculée par les piqûres de tiques.

La méningite encéphalique, une maladie virale grave transmise par les tiques

La méningite encéphalique est une maladie due à un virus de la même famille que celui de la dengue ou de la fièvre jaune. Le virus se transmet par une simple morsure de tique contaminée.

A savoir :

Les tiques peuvent aussi transmettre d'autres maladies, et notamment la maladie de Lyme, d'origine bactérienne. Celle-ci est aussi une maladie grave.

Après une à deux semaines d'incubation, un état grippal se manifeste (fièvre, nausées, maux de tête, courbature…s), puis disparaît spontanément dans 70 à 80% des cas. Mais dans 20 à 30% des cas, il s'ensuit une atteinte du système nerveux central pouvant mener à des séquelles neurologiques graves, voire au décès.

Le virus circule dans les 2/3 de l'Europe et de l'Asie. L'Europe centrale, orientale et du Nord est particulièrement touchée. Chaque année des cas sont par exemple déclarés en Allemagne, en Suisse, en République Tchèque, en Suède. Quelques cas rares sont également enregistrés dans l'Est de la France. Dans ces régions, une morsure de tique contaminée par le virus de la méningite encéphalique peut survenir lors d'une simple promenade dans les bois, une randonnée en forêt ou encore un parcours de golf.

Vaccination contre la méningite encéphalique

La meilleure façon de se protéger contre la méningite encéphalique est de se faire vacciner.

En effet, le vaccin contre la méningite encéphalique existe pour les adultes et les enfants de plus d'un an. Les personnes ayant prévu de se rendre dans ces régions contaminées doivent s'y prendre à l'avance car le schéma vaccinal, même si un protocole accéléré est prévu, nécessite plusieurs injections à intervalles de temps assez éloignés.

En l'absence de vaccination, il existe quelques règles permettant de se prémunir contre les piqûres de tiques : portez des vêtements clairs et couvrants et des chaussures fermées, avec le bas du pantalon dans les chaussettes, marchez bien au milieu des sentiers et inspectez-vous mutuellement après chaque sortie (sans oublier le cuir chevelu).

Que faire si vous découvrez une tique ?

Retirez-la avec un tire-tique ou une pince à épiler en veillant à ne pas laisser la tête dans la peau (si c'est le cas, consultez rapidement un médecin ou un pharmacien pour la faire enlever) : la tique doit être saisie délicatement et retirée sans forcer en lui imprimant un mouvement de rotation, afin d’éviter que son appareil buccal ne se casse dans la plaie.

Désinfectez la plaie (jamais d'éther) et notez la date et le lieu de la morsure.

Dans les jours suivants, consultez un médecin si des symptômes apparaissent comme des maux de tête, de la fièvre, des douleurs musculaires….

La vaccination en pratique contre la méningite encéphalique

Les autorités sanitaires recommandent aux voyageurs réalisant un séjour en zone rurale ou une randonnée en forêt en Europe centrale, orientale et du Nord, au printemps ou en été, de prévoir une vaccination (Ticovac®, Encepur®). Celle-ci comprend trois injections, les deux premières à deux mois d’intervalle et la troisième 5 à 12 mois plus tard, pour une protection durant 3 ans. Des doses de rappel peuvent être administrées tous les trois à cinq ans si le sujet reste exposé à des risques d’infection.

Il existe un protocole plus rapide qui consiste à réaliser la deuxième injection 14 jours après la première, mais dans ces conditions la protection est de 80%.

Sources

Communiqué de presse Baxter, 26 mars 2008.

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