Ah les belles colonies de vacances !

Il n'y a pas d'âge idéal pour commencer à laisser partir un enfant en colonie. A âge égal, certains sont plus autonomes que d'autres, certains se montrent plus portés que d'autres à vivre en collectivités. Tout dépend de son environnement durant l'année (famille nombreuse ou enfant unique, parents « surprotecteurs » ou non etc.) et de son tempérament (enfant timide ou sociable, sportif ou chétif…).

Le moment idéal pour envisager un séjour en colonie

Néanmoins, on peut considérer que l'on peut proposer ce type de vacances dès l'âge de 6 ans, parfois plus tôt. L'essentiel est que le premier séjour en collectivité, loin des parents, ne soit pas trop long (environ une semaine) et l'idéal est alors de l'inscrire avec un(e) ami(e) qu'il connaît déjà. Surtout, il est important qu'il se sente prêt pour ce départ. Chaque fois que la situation familiale le permet, une des recommandations est ne pas contraindre l'enfant à partir s'il n'approuve pas ce choix. S'il refuse de partir, cela signifie qu'il ne sent pas prêt pour une telle séparation et si la première se passe mal, les séparations ultérieures risquent d'être fortement compromises.

Bien le préparer à la séparation

Pas question d'annoncer à votre enfant qu'il est inscrit en colonie la veille de son départ ! Un tel séjour est un moment joyeux dont il profitera d'autant mieux qu'il y aura été bien préparé. Préparer signifie en parler avec lui, lui décrire le lieu, lui présenter autant que possible toutes les activités proposées. Souvent, une réunion a lieu avant le départ pour une information générale et une rencontre avec les animateurs. Surtout, prenez le temps d'y aller avec lui. Puis, quelques jours avant le départ, préparez avec lui son sac, voire laissez-le commencer à trier ses affaires, s'il est plus âgé.

L'informer sur la pédophilie

Depuis quelques années, une des grandes craintes des parents lorsqu'ils inscrivent leurs enfants pour un séjour en colonie est la rencontre avec un pédophile. Cette peur est légitime et même si le risque est minime, il est réel. Tout enfant, quel que soit son âge, doit être mis en garde. En choisissant les mots qui conviennent, il est essentiel de lui expliquer qu'il existe des personnes adultes, mal dans leur peau, qui ont parfois envie d'utiliser le corps des enfants pour leur propre plaisir. Son corps lui appartient. Apprenez-lui à dire non, chaque fois qu'un contact avec son corps lui fait ressentir ce « non ! » et à en parler immédiatement avec un adulte de confiance. Pour vérifier que votre enfant a bien compris votre message, abordez plusieurs fois ce sujet avec lui.

Garder le contact

Une fois que l'enfant est parti en vacances, comment garder le contact ? La réponse des adultes (parents et organisateurs) à cette question est controversée. Les uns préconisent de n'avoir que des échanges épistolaires, prétextant qu'un contact téléphonique pourrait déstabiliser l'enfant, les autres pensent qu'un appel téléphonique de temps en temps est le meilleur moyen de savoir si tout va bien. De fait, il n'existe pas une solution clé en main qui conviendrait à tous les enfants (et à tous les parents !). Ce qui est sûr, c'est que deux attitudes extrêmes doivent être évitées :

• n'avoir aucun échange avec l'enfant, par lettre ou par téléphone durant tout le séjour ; il pourrait le vivre comme un abandon ;
• à l'inverse, l'appeler tous les jours, à n'importe quelle heure, pourrait le mettre dans une situation de dépendance, l'empêchant de profiter de son séjour.
Ce qui est le plus rassurant pour votre enfant est d'en parler avec lui avant son départ, de définir ensemble comment vous allez garder le contact et surtout de vous y tenir.
• Si vous avez décidé d'avoir des échanges par courrier, votre enfant ne sera pas dans l'attente d'un appel. Pensez alors à poster la première lettre la veille du départ. Il aura le plaisir de la trouver dès son arrivée !
• Si vous avez choisi de vous téléphoner, donnez-vous des rendez-vous téléphoniques relativement fixes (jour de la semaine, horaires).
• Quant à lui rendre visite, sauf en cas de suspicion de mauvaises conditions de séjour, mieux vaut éviter !

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