Accouchement à domicile : comment ça se passe ?

Mais comment se passe un accouchement à la maison ?
Accouchement à domicile : une sage-femme avant tout !
La plupart du temps, les parents qui souhaitent un accouchement à domicile trouvent le processus médical trop contraignant, trop impersonnel. Ils souhaitent reprendre le contrôle sur ce qui va se passer.
En pratique, tout va commencer par trouver la partenaire la plus importante : la sage-femme.
Elle effectue en effet tout le suivi de grossesse, met au point le programme d’accouchement avec les parents, et est présente pendant tout le travail. C’est aussi elle qui va déterminer, grâce à sa formation poussée et à son expérience, si l’accouchement peut avoir lieu à domicile.
L’accouchement à domicile n’est pas pour tout le monde
En effet, cette possibilité n’est offerte qu’à certaines conditions…
- Une mère aussi en forme que possible : pas de chirurgie de l’utérus dans le passé, pas de maladies, etc.
- Un bébé « au top » : sans maladie ou malformation qui pourrait poser un risque à l’accouchement, qui se présente dans le bon sens (tête en bas), etc.
- Une grossesse qui s’est déroulée de manière idéale, sans alertes ou signes d'un problème.
A noter que l’accouchement à domicile est déconseillé en cas de grossesse multiple.
Dans certains cas on sait dès le début de la grossesse que l’accouchement ne pourra pas se dérouler à domicile (si la mère a précédemment subi une césarienne, par exemple). Mais il peut aussi arriver que l’on renonce à l’accouchement à domicile plus tard dans la grossesse, ou pendant le travail si les choses ne se déroulent pas comme elles devraient.
Accouchement à domicile : comment ça se passe ?
Concrètement, quand le travail débute les parents préviennent la sage-femme.
Celle-ci arrive alors pour suivre tout le processus. Elle sera généralement accompagnée d’une consœur.
Elles apportent le matériel qui servira à aider la mère pendant l'accouchement (ballon, éventuellement baignoire, ou autres), mais surtout du matériel médical :
- Matériel de réanimation pour le bébé (aspiration, oxygène…).
- Instrument permettant d’écouter le cœur du bébé.
- Matériel d’urgence pour la maman.
- Kit pour la suture du périnée si nécessaire.
Ensuite, le travail se déroule comme pour n’importe quel accouchement – parfois lentement, d’autres fois très vite. Et quand le bébé naît, tous les gestes de surveillances pour s’assurer de la bonne santé de la mère et du bébé sont réalisés par la sage-femme. On reconnaît quand même un accent mis sur le travail naturel qui n’est pas toujours encouragé dans les hôpitaux : il n’y aura pas de péridurale, pas d’induction, etc.
Est-il dangereux d’accoucher à domicile ?
Selon les études, le risque de complication est un peu plus élevé lors d’un accouchement à domicile.
Il est difficile d’évaluer précisément les risques parce les mères qui accouchent hors hôpital sont très rares : moins d’1% des naissances sont concernées. Et encore, ceci inclut les accouchements en maisons de naissance !
Il reste qu’un accouchement à domicile est une procédure sûre, tant que l’on reste dans une relation de confiance avec la sage-femme.
Celle-ci aura en effet toujours à cœur de transférer la mère à l’hôpital dès qu’il est possible que les choses ne se passent pas de manière optimale. « S’il y a un doute, on va à l’hôpital directement. Il est possible qu’une fois là-bas les choses se déroulent tout à fait normalement, prouvant qu’on aurait pu rester à la maison. Mais on ne prend jamais le moindre risque ! C’est toujours inconfortable pour la mère et les équipes soignantes de faire le transfert quand les choses vont déjà mal. Il vaut mieux transférer et que tout se passe bien à l’hôpital plutôt que de rester à la maison et risquer que le petit signe d’appel détecté ne devienne une catastrophe. »
Concrètement, que faut-il faire pour accoucher à domicile ?
Rien du tout ! Il suffit de rencontrer une sage-femme et de discuter avec elle de ce que vous souhaitez. Elle contactera ensuite le ou la gynécologue, qui n'est pas écarté des procédés : il ou elle verra la future mère au moins trois fois pendant la grossesse et sera informé(e) en cas de problème. Certaines sages-femmes se mettent aussi en rapport avec l’hôpital de référence où vous serez transférée en cas de problème.
Sources
Vanessa Wittvrouw, vice-présidente de l’Union professionnelle des sage-femmes belges.