5 astuces pour prendre soin de son microbiote vaginal

Proscrire l’excès de toilette intime
Il ne faut jamais se laver l’intérieur du vagin car cela perturbe l’équilibre de la flore vaginale et augmente le risque de mycoses, vaginoses et irritations en tout genre. On doit juste le nettoyer à l’extérieur en privilégiant un gel dédié à l’hygiène intime, moins agressif que les savons classiques. Le vagin fait très bien son travail tout seul puisqu’il est doté d’un système auto-nettoyant.
"La paroi du vagin est recouverte d’un film protecteur (le mucus) qui contient, entre autres, des bactéries bénéfiques pour le vagin. Ce mucus va éliminer naturellement tous les débris cellulaires. En cas de toilette interne, on altère ce mucus et la paroi vaginale n’est plus protégée", explique le Docteur Jean-Marc Bohbot.
Faire une cure de probiotiques
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants dont le but est de rééquilibrer la flore vaginale. Ils peuvent se prendre sous forme d’ovules ou par voie orale.
Gare à l’automédication, les souches et la durée du traitement sont à déterminer avec votre gynécologue, en fonction de votre problématique. "Ils sont très utiles chez les femmes qui souffrent d’infections vaginales ou urinaires à répétition", souligne le gynécologue.
Arrêter le tabac
Fumer tue, tout le monde en a conscience. Ce que l’on ignore, en revanche, c’est que le tabac perturbe la flore vaginale et augmente le risque de développer une infection bactérienne vaginale. "C’est également un facteur aggravant pour les femmes qui sont porteuses d’un papillomavirus (virus associé au cancer du col de l’utérus)", ajoute le spécialiste. Raison de plus pour arrêter de fumer !
Avoir des relations sexuelles régulières
Loin de perturber l’équilibre de la flore vaginale, les relations sexuelles régulières sont de précieux alliés pour cette dernière.
En effet, le gynécologue explique : « elles entretiennent la bonne santé du vagin en stimulant les sécrétions naturelles (lubrification) et donc l’élimination des débris cellulaires. Mais pensez à vous protéger à chaque rapport en cas de nouveau partenaire ! », prévient le Docteur Jean-Marc Bohbot.
Limiter la prise de médicaments
Une utilisation d’antibiotiques ou d’antifongiques est parfois nécessaire, mais il faut éviter qu’elle soit prolongée parce que ces produits ont une action très perturbante sur la flore vaginale. "On conseille donc d’y associer des probiotiques qui vont contribuer à maintenir un équilibre de la flore", souligne le gynécologue.
Sources
Docteur Jean-Marc Bohbot, gynécologue et co-auteur du livre Microbiote vaginal : la révolution rose aux éditions Marabout.