4 plantes anti-stress : valériane, mélisse, aubépine, rhodiole

La rhodiole (rhodiola rosea en latin)
Selon un proverbe sibérien : « qui consomme de la rhodiole tous les jours vivra plus de 100 ans ». À tenter donc…
Cette plante, qui nous vient du froid, a appris d’elle-même à développer des moyens pour lutter, pour survivre aux milieux froids et hostiles qui forment son biotope. Et c’est de son expérience qu’elle nous fait profiter : apportant du tonus quand il en manque et aidant à gérer le stress quand le besoin s’en fait sentir. Régulatrice nerveuse, elle est aussi antioxydante, antivieillissement donc, et stimule les défenses immunitaires, redonnant vitalité physique et nerveuse en fonction des besoins. Une action qu’elle doit à sa fonction de précurseur d’une hormone, la sérotonine, impliquée dans le contrôle du stress.
On la prendra en gélules. La dose est généralement de 100 mg par jour pendant un à deux mois (selon les fabricants).
La valériane (valeriana officinalis)
Son nom signifie en latin « bien se porter ». Tout un programme et déjà de précieuses indications sur ses vertus.
Si les Chinois, les Grecs, les Arabes utilisaient cette plante, c’était essentiellement contre la toux et l’asthme.
Les Indiens en Californie l’avaient découverte comme « le plus parfait des calmants végétaux » et ils avaient raison. Plante commune au bord des rivières, la valériane peut atteindre 1 m 50 et c’est sa racine que l’on utilise.
Elle contient une essence et un acide valérianique qui ont des propriétés calmantes et sédatives. En Allemagne, au XXème siècle, on s’en servait pour soigner les épilepsies et les névroses. Qui peut le plus pouvant le moins, si vous avez du mal à enclencher votre sommeil, à ne pas décrocher facilement de vos préoccupations, c’est de la valériane qu’il vous faut consommer.
On peut la prendre en décoction : 1 cuillérée à café de plante par tasse. Laisser bouillir 5 minutes. À consommer à raison de deux à trois tasses par jour en cure de plusieurs semaines.
Devant un mauvais goût persistant, on privilégiera les gélules à raison de deux à trois par jour, selon le dosage recommandé par les fabricants.
La mélisse (melissa officinalis)
Déjà en médecine arabe, la mélisse était réputée selon Avicenne pour « rendre le cœur joyeux et content et affermir les esprits vitaux ». Une assez bonne définition à l’ancienne du stress.
Originaire du pourtour méditerranéen, la plante préfère les régions chaudes, bien que l’on en trouve en Alsace. Ce sont ses feuilles et ses fleurs que l’on fait sécher pour les consommer ensuite. Une récolte agréable et odorante au parfum légèrement citronné, pour certains de miel, d’où son patronyme.
Sa richesse en essence, en tanin, la rend stimulante physiquement et intellectuellement et dans le même temps calmante. Elle constitue le noyau actif de l’eau de mélisse des Carmes de réputation ancienne et internationale.
On prendra une infusion de 30 g de plante sèche pour un litre d’eau : trois tasses par jour pendant deux à trois semaines. Infusion rafraichissante l’été.
On la trouve aussi en gélules, à prendre deux à trois fois par jour. Pour l’eau de mélisse, quelques gouttes suffisent sur un sucre.
C’est la plante à choisir si on est à la fois épuisé et stressé, l’un provenant de l’autre.
L’aubépine (crataegus oxyacantha)
L’aubépine est une plante souveraine contre l’anxiété, les palpitations et les manifestations nerveuses provenant d’une mauvaise gestion du stress.
À la fin du XIXème siècle, le Dr Henri Leclerc, chef de file de la nouvelle école française de phytothérapie, étudia pendant 30 ans les vertus apaisantes de l’aubépine. Et il avait raison de le faire, l’aubépine étant désormais une plante majeure de la pharmacopée.
Signe de bonheur et de prospérité dans l’Antiquité, la plante accompagnait les mariés comme leurs enfants à leur naissance. Tous ses composants, et ils sont nombreux, contribuent à accorder à la plante ses vertus calmantes, détendantes notamment au niveau du cœur. Quand le stress l’emporte, que le cœur s’emballe et palpite, c’est l’aubépine qu’il faut utiliser.
Pour en profiter, il suffit de collecter à floraison les fleurs des buissons d’aubépine, nombreux à constituer des haies fleuries.
On mettra une cuillérée à soupe de pétales dans une tasse d’eau bouillante. Laisser infuser 15 minutes, puis consommer à raison de trois tasses par jour pendant plusieurs semaines. On peut aussi trouver des gélules : on en prendra deux à trois selon le produit. Aucun risque de surdosage, pas d’effet secondaire même sur un traitement long. On peut parallèlement, et pour les mêmes effets, utiliser la décoction de baies.
Associer dans une même infusion les quatre plantes est tout à fait possible.