300.000 doses de vaccin contre la variole
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Fallait-il détruire les dernières souches de virus ?

Le débat a profondément agité les spécialistes. D'un côté, disaient les uns, la maladie a disparu: le principal risque vient à présent des souches de virus conservées dans les laboratoires, dans le but de fabriquer un vaccin dans l'hypothèse maintenant tout à fait improbable d'une nouvelle résurgence de la maladie. Mais, répliquaient les autres, si officiellement, seulement deux laboratoires (un américain et un russe) conservent des échantillons de virus, comment être certain que d'autres laboratoires n'en conservent pas en secret, pour des motifs inavouables? Dans le doute, mieux vaut conserver deux souches de virus, sous haute surveillance, afin de pouvoir fabriquer rapidement un vaccin en cas de besoin. Ce dernier point de vue l'a emporté, avec quelques raisons.

Le danger des souches militaires

En 1989, à la suite de la défection d'un biologiste, le gouvernement russe dut accepter la visite d'inspecteurs britanniques dans un centre sibérien de guerre biologique. Ces inspecteurs vérifièrent l'existence d'un stock secret de souches de virus. Il semble que les chercheurs tentaient de fabriquer des souches de virus résistants au vaccin... D'où la décision récente du Pentagone de revacciner un certain nombre de soldats.

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Source : "Une information sans importance" La Recherche 1999 ; (n°323 - septembre) : 5.