Un homme hospitalisé parce qu’il retenait ses éternuements

Un homme de 34 ans s'est présenté aux urgences avec un début d'odynophagie (trouble de la déglutition) et un changement de voix après un éternuement.
© Istock

Un atchoum peut vous amener à l'hôpital ! Une étude publiée sur le site casereports rapporte le cas d'un homme de 34 ans admis aux urgences après un éternuement. Il présentait un début d'odynophagie (trouble de la déglutition) et un changement de voix. L'homme souffrait d'une perforation spontanée du pharynx.

Un geste quotidien conduit à l'hôpital

Après un éternuement violent, l'homme a souhaité se retenir en se pinçant le nez et en tenant sa bouche fermée. Ce geste a provoqué une perforation spontanée du pharynx.

Durant son admission, il a expliqué qu'il n'avait pas été opéré, ni souffert d'un traumatisme cervical et qu'il n'avait pas mangé quelque chose de particulier.

Ses signes vitaux étaient stables et il ne présentait pas de fièvre. De plus, il ne présentait pas de stridor (bruit émis lors de la respiration) ni aucun autre signe de détresse respiratoire.

Cependant, au cours de l'examen physique, les médecins ont remarqué un gonflement et une sensibilité du côté droit de la région cervicale. Des crépitements ont été notés sur les deux côtés du cou et s'étendant jusqu'en bas du sternum.

Une laryngoscopie nasale à fibre optique (examen nasale) n'a rien révélé d'inhabituelle au niveau des cordes vocales. Une radiographie du cou a montré des stries dans la région rétropharyngée et un emphysème chirurgical au niveau antérieur de la trachée. Le scanner a confirmé la présence d'un emphysème.

Cependant, le patient ne présentait pas de pneumothorax ou une blessure bronchique. A la suite des examens, les médecins ont conclu que le patient souffrait d'un syndrome de Boerhaave (rupture spontanée de l'oesophage). Afin de ne prendre aucun risque, il a été admis à l'hôpital. Son traitement consistait à une alimentation par voie nasogastrique et des antibiotiques par intraveineuse. Petit à petit, les différents symptômes que l'homme présentait ont disparu.

Une disparition des symptômes rapidement

Après sept jours, les médecins ont souhaité refaire les examens et les résultats ont montré une nette amélioration de l'état du patient. Ils ont donc retiré le tube nasogastrique et un régime doux  lui a été donné. A sa sortie de l'hôpital, les médecins lui ont donné des conseils pour éviter d'obstruer ses deux narines lors d'un éternuement.

Après deux mois de suivi, il ne présente aucune forme de récidive ou de complication.

Vidéo : Le pneumothorax expliqué en vidéo

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Source : Snap, crackle and pop: when sneezing leads to crackling in the neck. Wanding Yang, Raguwinder S Sahota, Sudip Das. Case Reporter. 20 Décembre 2017