La codéine, ce n'est pas pour les enfants !

Utilisée comme antalgique, mais également présente dans des sirops contre la toux sèche, la codéine expose au risque de dépression respiratoire et, plus rarement, d’accoutumance. Deux raisons pour lesquelles le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (Prac) de l’Agence européenne du médicament (EMA) demande d’en restreindre l’utilisation chez l’enfant.

La codéine peut être transformée en morphine

Dans l’organisme, une enzyme du foie peut transformer la codéine en morphine. Normalement, cela prend du temps, mais chez un petit nombre de personnes, cette transformation est anormalement rapide. Résultat : leur concentration sanguine de morphine est plus élevée, d’où un risque toxique et un risque d’insuffisance respiratoire ayant déjà abouti à des décès par ingestion de codéine. Récemment, une nouvelle évaluation de ce risque par l’EMA a établi un lien entre la prise de codéine et l’ablation des amygdales ou des végétations dans le but de traiter une apnée obstructive du sommeil : c’est pourquoi de nouvelles recommandations ont été émises.

En pratique, l’usage de la codéine doit être limité

Le risque étant surtout élevé chez les nourrissons et les jeunes enfants, l’EMA recommande de ne plus donner de codéine aux moins de douze ans. Sans surprise, la codéine ne doit pas être non plus utilisée après l’ablation des amygdales ou des végétations (lorsque l’opération est réalisée dans le but de traiter une apnée obstructive du sommeil) et ce, quel que soit l’âge de l’opéré. Elle ne doit pas être non plus utilisée chez le mineur pour traiter une douleur aiguë modérée, le paracétamol ou l’ibuprofène en venant généralement à bout. Enfin, les femmes enceintes et les jeunes mamans qui allaitent ne devraient pas non plus l’utiliser, afin de ne pas faire encourir de risque inutile à leur bébé (la codéine passe dans le lait maternel).

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Source : Agence européenne du médicament (EMA).