Un antibiotique couramment prescrit, associé à un risque de décès cardiaque

Une nouvelle étude danoise montre que la clarithromycine, un antibiotique de la classe des macrolides et couramment prescrit en cas d’infection bactérienne ORL, respiratoires ou cutanées, pourrait être associé à une légère augmentation du risque de décès cardiaque.
© Istock

Cela n’a rien à voir avec un nouveau scandale sanitaire dans la mesure où cet antibiotique est efficace et très utile.

Cette nouvelle étude danoise pose plutôt la question d’éviter une prescription de clarithromycine en cas d’antécédents cardiaques connus…

Clarithomycine : un risque de décès cardiaque, mais un risque qui reste faible

Pour les besoins de leur étude, les chercheurs Danois ont passé en revue près de 5 millions de traitements antibiotiques – pénicilline ou roxithromycine ou clarithromycine - entre 1997 et 2001, prescrits à des adultes âgés de 40 à 74 ans.

Sur les 285 décès d’origine cardiaque survenus durant l’administration de ces traitements – ce qui ne veut pas dire qu’il existe forcément un lien de cause à effet – il semblerait que la clarithromycine soit associée à un risque accru de décès cardiaque, comparativement aux deux autres antibiotiques.

Etant donné que le risque absolu reste très faible, les chercheurs sont partagés sur les suites à donner à ces résultats : pour leur part, les auteurs estiment que leur étude mérite confirmation car même si le risque absolu reste très faible, dans la mesure où cet antibiotique est très prescrit dans le monde, le nombre de décès cardiaque potentiellement évitable, ne serait pas si négligeable.

Les antibiotiques, c’est pas automatique !

Devant cette nouvelle étude, le slogan de la sécurité sociale – les antibiotiques, c’est pas automatique – prend tout son sens.

En effet, les antibiotiques, comme n’importe quel médicament, doivent être utilisés à bon escient, en pesant bien la balance des bénéfices – risques attendus. C’est d’autant plus important que si le risque de décès cardiaque sous clarithromycine reste très faible, celui de bactéries de plus en plus résistantes aux antibiotiques en raison de prescriptions abusives, lui, est bien réel et bien plus problématique !

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Source : British Medical Journal.