Vent de tempête sur les substituts nicotiniques

Dans un contexte où l’efficacité des substituts nicotiniques a toujours été qualifiée de faible face à la longue et difficile aventure du sevrage tabagique, cette étude américaine crée la stupeur, suggérant que les substituts nicotiniques ne sont pas efficaces pour réussir le sevrage tabagique.
© getty

Près de 800 anciens fumeurs ont été suivis durant 6 ans, entre les années 2001 et 2006. Après avoir été interrogés une première fois sur les modalités de leur arrêt et sur les aides utilisées, ils ont été revus tous les 2 ans.

On constate ainsi qu’un sujet sur trois a rechuté et que la probabilité de la rechute est totalement indépendante de l’utilisation ou non de substituts nicotiniques pendant six semaines, avec ou sans séances d’accompagnement.

On retiendra que si les substituts nicotiniques n’ont ici, dans cette étude, pas été efficaces sur le long terme, rien ne démontre qu’ils n’ont pas porté secours aux fumeurs en début de sevrage tabagique.

Du coup, une nouvelle preuve du contraire serait la bienvenue, pour soutenir la solidarité collective. En effet, les substituts nicotiniques sont actuellement remboursés par la Sécurité sociale à hauteur de 50 euros par an.

En attendant, le plus important est toujours d’arrêter de fumer, quelle que soit l’aide, qui est de toute façon toujours personnalisée, et qui nécessite souvent l’association de plusieurs méthodes.

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Source : Alpert H. et al., Tobacoo Control, 9 janvier 2012.