La vaccination contre les papillomavirus est recommandée aux hommes homosexuels

Dans un avis publié le 2 mai 2016, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) préconise d’étendre la vaccination contre les papillomavirus (virus HPV) aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, et en particulier ceux infectés par le VIH.

Les infections anales liées aux virus HPV sont plus fréquentes chez les hommes homosexuels

Certains papillomavirus (HPV) sont impliqués dans les cancers du col de l’utérus. C’est pourquoi la vaccination contre ces virus est recommandée en France aux jeunes filles de 11 ans. Cette vaccination intervient tôt, idéalement avant le début de la vie sexuelle, qui correspond à la première rencontre avec les papillomavirus chez la grande majorité des femmes et des hommes.

Mais les HPV ont été impliqués dans d’autres types de lésions et de cancers. C’est notamment le cas des condylomes, des verrues génitales transmissibles par voie sexuelle. Mais également des cancers de l’anus (un cancer rare mais qui est 20 fois plus fréquents chez les hommes homosexuels que chez les hommes hétérosexuels), du pénis et de certains cancers de la sphère ORL.

Or chez les hommes, les infections anales liées aux virus HPV (lésions pré-cancéreuses, cancers, condylomes anaux) « sont plus fréquentes chez ceux ayant des relations sexuelles avec des hommes ». De plus, si les jeunes hommes hétérosexuels sont indirectement protégés des papillomavirus via la vaccination des jeunes filles, ce n’est pas le cas des hommes homosexuels.

Vaccination des hommes homosexuels

Le HCSP recommande :

  • de proposer le vaccin dans les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) et dans les centres publics de vaccination,
  • de vacciner les jeunes hommes homosexuels dès le tout début de la vie sexuelle,
  • et lorsque le nombre de partenaires passés est encore faible.

Il rappelle que la vaccination contre les virus HPV est recommandée aux personnes immunodéprimées des deux sexes et que la couverture vaccinale des jeunes filles doit rester une priorité, d’autant plus qu’elle confère une protection des hommes hétérosexuels.

À savoir :

La vaccination contre les papillomavirus est déjà recommandée en Autriche, chez les garçons de 11 à 12 ans aux États Unis, les garçons de 12 à 13 ans en Australie et chez les garçons de 9 à 26 ans au Canada.

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Source : Haut Conseil de la santé publique (HCSP), Recommandations vaccinales contre les infections à papillomavirus humains chez les hommes, 2 mai 2016.