Thérapie génique et chimiothérapie, une combinaison gagnante

Dans le domaine du traitement du cancer, les associations de différentes techniques thérapeutiques s'avèrent très performantes. Selon une étude réalisée chez des souris, la combinaison de la chimiothérapie et de la thérapie génique donne de bien meilleurs résultats, comparé aux deux techniques administrées séparément.

Les résultats d'une étude américaine menée chez la souris démontrent que la thérapie génique est capable de stimuler l'efficacité de la chimiothérapie.

Pour réaliser la thérapie génique, le gène dénommé « TNF » (Tumor Necrosis Factor) a été choisi car il est responsable de la synthèse d'une substance capable de détruire les cellules cancéreuses, soit directement, soit en éliminant le réseau sanguin chargé de les nourrir. Les chercheurs l'ont ensuite quelque peu modifié afin qu'il puisse être activé par le médicament anti-cancéreux employé par la chimiothérapie. Introduit dans un virus inactivé, celui-ci a été administré à des souris soumises à la chimiothérapie.

Cette combinaison s'est révélée bien plus efficace que les deux techniques appliquées séparément. En effet, sans traitement les tumeurs ont doublé de volume en 4 jours et quadruplé en 2 semaines, traitées indépendamment par chimiothérapie ou par thérapie génique, elles ont grossi mais plus lentement, tandis qu'avec l'association des deux techniques, les auteurs ont observé une régression.

Aucun effet toxique secondaire n'a été constaté et le gène TNF a bien augmenté les effets anticancéreux du médicament utilisé par la chimiothérapie, à l'endroit même de l'injection. Son action est donc restée très localisée, sans s'étendre au-delà de la tumeur.

Bien entendu, il ne s'agit pour l'instant que de travaux réalisés chez l'animal. Cependant, cette approche est tout à fait similaire à la méthode combinant la thérapie génique et la radiothérapie, dont l'innocuité et l'efficacité sont actuellement testées en phase II chez l'homme.

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Source : Journal of Clinical Investigation, 110 (3) : 403-410, août 2002.