Tétanos : vacciner pour éradiquer la maladie

Publié par Hopital.fr
le 5/07/2012
Maj le
2 minutes
médecin injectant une seringue au patient
Istock
L’Institut national de veille sanitaire (INVS) recense, dans son dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), les cas français de tétanos depuis 2008 et rappelle la nécessité de la vaccination pour se protéger de la maladie qu’est le tétanos.

Le tétanos touche principalement des personnes âgées

Trente six cas de tétanos ont été déclarés par les médecins en France entre 2008 et 2011 selon l’INVS, qui rappelle que le tétanos fait partie de ces maladies à déclaration obligatoire dans notre pays.

  • « Les cas concernent principalement des personnes âgées (31, soit 86 % sont âgées de 70 ans ou plus) et des femmes (27, soit 75 %) », souligne l’auteur de l’enquête, Denise Antona.
  • L’âge médian est de 82 ans, le tétanos ayant touché des Français de 28 à 97 ans.

« Si le nombre annuel de cas déclarés reste très faible, analyse l’INVS, la gravité du tétanos entraîne une hospitalisation prolongée en service de réanimation pouvant s’accompagner de séquelles et d’une létalité élevée ».

Qu’est-ce que le tétanos ?

Toxi-infection aiguë et souvent mortelle, le tétanos est dû à une neurotoxine produite par un bacille occasionnellement présent dans le tube digestif ou les excréments des animaux et dans le sol.

Ce bacille pénètre dans l’organisme humain à l’occasion d’une plaie.

La maladie ne se transmet pas d’homme à homme.

Comment se protéger contre le tétanos ? En se faisant correctement vacciner !

La seule couverture possible contre le tétanos est la vaccination rappelle l’INVS : « seule une vaccination bien conduite confère une protection vis-à-vis de la maladie. […] Le vaccin, d’une efficacité et d’une innocuité très élevées, est disponible depuis 1938 ».

Le vaccin contre le tétanos est obligatoire depuis 1952 pour la primo-vaccination des nourrissons avant dix-huit mois.

Chez les plus jeunes, le calendrier vaccinal prévoit trois doses à un mois d’intervalle dès deux mois, un rappel un an plus tard puis tous les cinq ans jusqu’à dix-huit ans.

Chez l’adulte, les rappels doivent être administrés tous les dix ans.

Or, souligne Denis Antona, « la politique des rappels reste encore mal appliquée ».

Les études montrent en effet que « si la couverture vaccinale est très bonne chez les enfants […], elle est insuffisante chez les adultes ».

Cette publication de l’INVS constitue une mise en garde contre une tendance au relâchement des familles, des professionnels et des autorités dans la surveillance de la couverture vaccinale de la population.

Sources

hopital.fr

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