Tension artérielle : une mesure à chaque bras

Jusqu’à présent, on mesurait classiquement la tension artérielle sur un seul de nos bras. Une étude suggère aujourd’hui qu’il faudrait doubler cette mesure car une différence de tension entre les deux bras est un indicateur plus prédictif du risque cardiovasculaire.
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Les chercheurs ont réexaminé 28 études ayant porté sur les différences de pression artérielle observées entre les 2 bras. Ils constatent qu’une différence de 15 mmHg de tension artérielle systolique entre les deux bras témoigne d’un risque accru de maladie vasculaire périphérique. Cette même différence indique un risque de maladie cérébro-vasculaire (conditionnant le risque d’accident vasculaire cérébral). Enfin, cette différence tensionnelle mesurée à chaque bras, témoigne d’un risque augmenté de mortalité cardiovasculaire et de mortalité toutes causes confondues.

En conclusion, les médecins pourraient être amenés à vérifier systématiquement votre tension artérielle au niveau de vos deux bras. Vous pouvez également, dans le cadre de l’automesure tensionnelle, doubler systématiquement vos mesures sur vos deux bras.

Pour mémoire, l’hypertension se définit par une pression artérielle systolique supérieure ou égale à 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique supérieure ou égale à 90 mmHg (ou 14/9 cmHg).

Ces valeurs sont valables au cabinet médical. En revanche, à domicile, lors de l’automesure tensionnelle, les chiffres seuils deviennent 135/85.

Enfin, l’automesure tensionnelle doit respecter la règle des 3 : en position assise, 3 mesures le matin avant le petit-déjeuner et 3 mesures de tension artérielle le soir après le dîner, pendant 3 jours de suite.

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Source : Clark C. et al., The Lancet, doi:10.1016/S0140-6736(11)61710-8, 2012.