Le syndrome de Sadam ou syndrome de Costen
Sommaire

Qui est à risque de Sadam ?

On estime que 8 à 10 % de la population serait atteinte d’un syndrome de Sadam et trois fois plus souvent des femmes que des hommes, particulièrement entre 20 et 45 ans, l’incidence de ce syndrome diminuant après la ménopause.

Une malocclusion dentaire et le bruxisme (lié au stress et à l’anxiété), susceptible d’augmenter l’usure du cartilage, font partie des causes les plus fréquentes du syndrome de Sadam. Les traumatismes de la face font aussi partie des causes déclenchantes.

Mais très peu de personnes consultent pour cette affection. Or si le syndrome de Sadam est le plus souvent bénin avec une guérison spontanée, il arrive parfois (dans 10 % des cas) que les douleurs deviennent chroniques avec de fortes répercussions dans la vie quotidienne.

Un diagnostic difficile

Le diagnostic est souvent difficile de par la diversité, l’imprécision et la non spécificité des symptômes. Souvent associé au stress, ce syndrome peut être confondu avec des crises de spasmophilie ou de fibromyalgie. Il est confirmé par une radio panoramique dentaire ou une IRM montrant les lésions anatomiques de l’articulation.

Quel est le traitement du syndrome de Sadam ?

Il est pluridisciplinaire, faisant intervenir dentiste, kinésithérapeute, médecin généraliste, psychologue, voire chirurgien en dernier recours.

Traitement médicamenteux : anti-inflammatoires pour soulager les douleurs et myorelaxants pour décontracter les muscles de la mâchoire.

Relaxation de la mâchoire : repos articulaire et changement de certaines habitudes (alimentaires, tics nerveux, réduction du stress…) puis/ou exercices et massages réalisés par le kinésithérapeute pour détendre les muscles, augmenter la souplesse des articulations.

Correction des malocclusions : soins dentaires, orthodontie.

Traitement du bruxisme : gestion du stress, port de gouttières dentaires.

Chirurgie : en dernière intention, on peut envisager la chirurgie. Réalisée par arthroscopie, elle consiste à repositionner le ménisque de l’articulation ou à procéder à son ablation si celui-ci est détruit.

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Source : Manuel Merck, Éditions Larousse.