Stress : trois Français sur quatre
76% des Français sont victimes du stress
Selon un sondage Ipsos réalisé pour l'Associated Press, trois personnes sur quatre sont fréquemment ou occasionnellement stressées, et ce, qu'elles soient originaires de France, des États-Unis, du Canada, d'Italie, d'Allemagne, d'Australie, de Grande-Bretagne ou de Corée du Sud.
Sur les dix pays étudiés, les moins concernés par le stress sont le Mexique (moins de 50% des Mexicains) et l'Espagne (61%). Inversement, les Allemands sont les plus stressés : 51% des sujets interrogés déclarent souffrir fréquemment de stress dans leur vie quotidienne.
En France, 38% souffrent du stress fréquemment et 38% occasionnellement. Les femmes sont les plus touchées et le sentiment d'angoisse s'amplifie pendant les vacances.
Quelles en sont les causes ? Le fait de cumuler plusieurs emplois, les longs trajets domicile-travail, la complexité des nouvelles technologies mais aussi l'argent.
Le niveau de salaire est l'objet du stress et de l'inquiétude des Français
Ces données proviennent d'un autre sondage Ipsos sur le pouvoir d'achat des salariés et des chefs d'entreprise, pour le compte de l'Observatoire des acteurs du travail créé par l'Institut Manpower. Il a été mené à l'approche des élections présidentielles, auprès de 1.400 personnes dont 400 entrepreneurs.
Le stress et l'inquiétude augmentent avec l'âge
Les jeunes salariés sont largement positifs. Mais à partir de 35 ans, les craintes s'expriment aussi bien dans le secteur privé que public. Parmi les 35-44 ans, 37% éprouvent du stress et 34% de l'inquiétude. Ces pourcentages sont respectivement de 43% et 29% chez les 45-54 ans et de 24% et 43% chez les plus de 55 ans.
Dans les catégories socioprofessionnelles élevées, l'inquiétude est très présente (34%), tandis que le stress touche 41% des cadres supérieurs et 30% des professions intermédiaires.
Ces sentiments sont à égalité avec la motivation ou la satisfaction, voire plus intenses.
Au sein des catégories des revenus les plus modestes, l'inquiétude touche 46% des Français et le stress 26%. Mais globalement, l'inquiétude atteint fortement toutes les tranches de revenus.
C'est ainsi que le niveau de salaire est largement en tête des préoccupations (45% des salariés), bien loin devant le temps de travail (19%), alors qu'en décembre 2000, l'enquête précédente montrait un équilibre entre ces deux préoccupations.
Si le clivage public/privé n'a pas d'influence, le niveau de revenu est bien corrélé à l'intensité de ces préoccupations. Après la question du salaire, la crainte de perdre son emploi (33% en moyenne) est particulièrement forte chez les ouvriers (44%), les non diplômés (46%) et les salariés autour de la cinquantaine (40% chez les 45-54 ans).