Rhume, sinusites, grippe ... se soigner naturellement avec les plantes

Rhume, sinusites, grippe ... se soigner naturellement avec les plantes

Chaque année, l’hiver apporte son lot de virus et de bactéries qui vident nos batteries. Avant de passer à la médecine classique, la phytothérapie peut être d’un grand secours pour prévenir et soigner les petits et gros désagréments de la saison froide.
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Rhumes, sinusites, bronchites, phraryngites, otites, grippe, gastro-entérites... Ces pathologies touchent, chaque année, des millions de Français. Leur point commun ? Elles sont bien plus fréquentes en hiver que le reste de l’année. De fait, elles sont la cause de 60 %* des consultations de médecine générale durant cette période. La tendance à la concentration de la population dans des espaces publics confinés et peu ventilés et le manque d’aération dans les maisons expliquent, notamment, la prolifération des virus et bactéries entre les mois de novembre et de février. Le froid, l’humidité et le manque de soleil affaiblissent également notre système immunitaire, ce système de défense de notre organisme qui nous protège des attaques extérieures (virus, bactéries, parasites...).

Une action antivirale prouvée

Contrairement aux idées reçues, certaines plantes exercent une action puissante contre les virus et certains de leurs principes actifs naturels permettent de stimuler l’immunité**. « Dans 90 % des cas, grippe, bronchite, otite, pharyngite et sinusite sont causées par des virus. Au départ, ces maladies sont donc d’origine virale. Ce n’est qu’à partir du cinquième jour qu’il y a un risque de surinfection. Contrairement à la médecine classique qui part du diagnostic (grippe, sinusite, otite...) et d’un virus spécifique pour soigner le patient, la phytothérapie a une action antivirale plus large (sur un groupe de virus et donc, de pathologies). En prévention d’une surinfection, je prescris une association de cyprès et d’échinacée sous forme de comprimés à prendre au quotidien sept jours par mois, de novembre à février », souligne le docteur Marc Beck, médecin homéopathe, phytothérapeute et micronutritionniste à L’Union (Haute-Garonne). Si les noix de cyprès renferment des principes actifs aux propriétés antivirales, la racine d’échinacée possède, quant à elle, des propriétés désinfectantes et immunostimulantes au niveau de la sphère ORL et pulmonaire. Antivirale efficace, l’association cyprès/échinacée n’a, toutefois, une action intéressante que lorsqu’elle est prescrite en prévention ou dans les premiers jours d’apparition des maux hivernaux.

Des propriétés désinfectantes

À partir du cinquième jour de maladie, la grippe, la bronchite, l’otite, la pharyngite et la sinusite peuvent se surinfecter et, de virales, devenir bactériennes. « En général, l’infection provoquée par toutes ces maladies est causée par les cinq mêmes germes (Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Branhamella catarrhalis, Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes). Lorsque je suspecte une surinfection, je préfère prescrire les huiles essentielles qui ont une action couvrant l’ensemble de ces germes. J’opte alors pour une association de cannelle, d’eucalyptus, de romarin et de Tea Tree. Car ce sont les principales huiles essentielles dont les propriétés désinfectantes sont reconnues. Le patient ayant l’habitude de manier les huiles essentielles peut se les procurer en pharmacie et effectuer le mélange lui-même. Par soucis de praticité, je préfère néanmoins prescrire des gélules d’huiles essentielles comprenant l’association de toutes ces plantes », précise le docteur Beck. À cette combinaison de plantes, peuvent être ajoutées d’autres huiles essentielles ayant des vertus spécifiques : le réglisse, par exemple, est indiqué en cas de maux de gorge, le pin, lorsque la toux est grasse, le plantain lorsque la toux est sèche.

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Source : *santemedecine.net
**Rombi M, 100 plantes médicinales : Composition, mode d’action et intérêt thérapeutique. Éditions Romart, 1991.
"Maux de l’hiver : mes atouts plantes", Magazine Côté Santé, N° 106, Janvier/Février 2017.
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