Règles douloureuses : un problème à ne plus négliger !

Les dysménorrhées
Les règles douloureuses, également appelées « dysménorrhées », se traduisent par un syndrome douloureux pelvien et abdominal, qui irradie souvent dans le dos, vers le vagin et le rectum, réapparaissant à chaque période de règles. De type spasmodique, lancinant ou continu, ces symptômes s'accompagnent dans 45% des cas de nombreux autres troubles : nausées, vomissements, diarrhée, maux de tête, vertiges, perte de connaissance. La dysménorrhée peut apparaître dès le début de la vie génitale (dysménorrhée primaire) ou plus tardivement (dysménorrhée secondaire).
Comment les expliquer ?
Le mécanisme est encore mal connu, mais plusieurs hypothèses non contradictoires sont avancées. Il s'agirait d'une anomalie de la contractilité de l'utérus, due à un trouble de la vascularisation utérine, un excès de prostaglandines (substances intervenant dans l'inflammation et dans les contractions lors de l'accouchement), des troubles hormonaux, ou psychologiques, ou encore à l'hérédité. La dysménorrhée primaire pourrait être provoquée par une anomalie de forme ou de position de l'utérus ou par un obstacle à l'écoulement du sang. Quant à la forme secondaire, elle serait déclenchée par une infection génitale chronique, une endométriose (fragments de muqueuse utérine en dehors de leur localisation normale), une maladie des ovaires ou un rétrécissement du canal cervical.
Aujourd'hui, les dysménorrhées sont reconnues et traitées
Considérées pendant longtemps comme un trouble organique ayant une origine psychique, les dysménorrhées sont aujourd'hui reconnues et traitées. La forme primaire, souvent difficile à diagnostiquer par l'examen clinique ou l'échographie, est généralement traitée par des anti-inflammatoires. Parfois, les contraceptifs oraux peuvent être intéressants. Pour la dysménorrhée secondaire, seuls la recherche de la cause et le traitement adapté permettront de la faire disparaître (la principale cause étant l'endométriose). L'examen clinique, puis l'échographie, la cœlioscopie (tube muni d'un système optique introduit à travers la paroi abdominale) et l'hystérographie (le tube optique est placé dans l'utérus) sont utilisées pour porter le diagnostic.
A ne plus négliger
A l'arrivée des règles, de très nombreuses femmes souffrent ; ce n'est pas normal ! Ces problèmes ne doivent plus être négligés. Il faut consulter un médecin qui prescrira un traitement adapté. Ne vous orientez pas vers l'automédication, celle-ci comporte des risques. Rappelons à ce sujet que l'aspirine qui lutte contre les douleurs en général, est ici contre-indiqué en raison de sa trop longue durée d'action et du risque d'hémorragies qu'il entraîne.