Reconstruction mammaire : un parcours difficile...

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 31/12/2007
Maj le
3 minutes
Autre
Chaque année, sur les 49.000 femmes qui apprennent qu'elles ont un cancer du sein, nombre d'entre elles vont subir une ablation chirurgicale du sein. Après cet acte mutilant, une reconstruction mammaire peut être proposée, parfois immédiatement lors du même acte opératoire, sinon, en différé et selon différentes techniques. Petit tour d'horizon des possibilités.

Reconstruction mammaire après un cancer du sein : patience et courage

La reconstruction mammaire est une intervention providentielle pour les femmes auxquelles un sein a dû leur être ôté. Le parcours est cependant très long et fastidieux. Il faut donc s'y préparer et la meilleure façon est de s'informer et d'en discuter longuement avec son médecin. Selon les cas, la reconstruction mammaire est proposée longtemps après ou avant même l'acte de mastectomie, terme désignant l'opération chirurgicale qui enlève la totalité du sein atteint. Cela dépend du chirurgien, du service, de la patiente, des rapports médecin/patiente et des circonstances. S'il est parfois intéressant d'offrir immédiatement la perspective d'une seconde vie aux femmes qui vont se retrouver mutilées, il peut aussi être nécessaire de parler séparément et en temps voulu des deux types d'intervention.

Reconstruction mammaire immédiate sous conditions

Il est possible de procéder à l'ablation du sein puis à une reconstruction lors de la même intervention. Cette façon de faire est très avantageuse et psychologiquement bénéfique. Elle n'est cependant envisageable que si une radiothérapie doit être réalisée en complément de la chirurgie du cancer du sein, ou si la tumeur du sein est très volumineuse. Dans les autres cas, un délai de plusieurs mois après la fin des traitements s'impose avant d'envisager une reconstruction. Le moment opportun est à discuter avec son chirurgien et dépend de la patiente, de son état de fatigue, de l'état de sa peau, et de la façon dont elle a supporté la chimiothérapie et/ou la radiothérapie.

Les principales techniques de reconstruction

  • La prothèse : on glisse une poche de gel de silicone en passant par la cicatrice de la mastectomie.
  • Par lambeau de muscle grand dorsal, avec ou sans prothèse : du muscle et de la peau du dos sont prélevés au niveau du dos et sur le côté du thorax, laissant à cet endroit une nouvelle cicatrice.
  • Par lambeau abdominal : le prélèvement de muscle et de peau se fait au niveau de la partie inférieure du ventre, laissant une cicatrice horizontale.
  • Plus rarement : Par lambeau de fessier ou du bas-ventre : de la peau, de la graisse et une artère sont prélevées au niveau du fessier ou du bas-ventre. Ces opérations délicates relèvent de la microchirurgie. Chacune présente des avantages et des inconvénients propres qui doivent être exposés par le chirurgien. Le choix de la technique s'impose au cas par cas en fonction de l'état de la peau de la patiente, de sa morphologie et des traitements suivis.

Les différentes étapes de la reconstruction mammaire

Le sein doit être recréé en volume, et ensuite, mis en symétrie par rapport à l'autre sein. Une aréole et un mamelon doivent être reconstruits. Après, il est nécessaire de corriger et d'ajuster la reconstruction. Toute une série d'étapes et d'interventions supplémentaires peuvent ainsi s'imposer. En moyenne, il faut compter deux ans pour stabiliser une reconstruction.

Pour en savoir plus

Ligue nationale contre le cancer : www.ligue-cancer.net

Sources

" Vivre et agir contre le cancer ", n°335, 2007, Ligue nationale contre le cancer.

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