Qui est à risque de cancer du cerveau ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 9/11/2009
Maj le
3 minutes
groupe de médecins en regardant xray au bureau
Istock
Le cancer du cerveau est en augmentation depuis une vingtaine d'années, probablement pour des raisons environnementales. L'exposition à certains cancérogènes, notamment aux pesticides augmente le risque de développer un cancer du cerveau. Quant aux téléphones portables et aux antennes, ils sont très fortement suspectés...

Les différents types de cancer du cerveau

Tumeurs secondaires ou métastases cérébrales

Dans une majorité de cas, le cancer du cerveau débute dans une autre partie du corps, avant d'atteindre le cerveau. L'origine d'une tumeur cérébrale peut donc être un autre cancer qui s'est métastasé (sein, poumon, côlon, mélanome malin, glande salivaire....).

Tumeurs primaires

Concernant les tumeurs qui ont vraiment une origine cérébrale (tumeurs cérébrales dites primitives), les causes ne sont pas bien connues.

On distingue les gliomes, des cancers du cerveau qui ont pour origine les cellules gliales, cellules nutritives et de soutien des neurones. Bénins ou malins, les gliomes représentent 50 à 60% des cancers du cerveau.

On distingue également les médulloblastomes, tumeurs se développant à partir de la moelle épinière au stade embryonnaire, et qui sont les plus courantes chez l’enfant.

Mais d'une manière générale, tous les tissus qui composent le cerveau peuvent donner lieu à des tumeurs. Elles portent un nom dérivé de leur tissu d'origine : méningiome (tumeur des méninges, membrane qui entoure le cerveau), ostéome (tumeur des os du crâne), pinéalome (tumeur de la glande pinéale), adénome hypophysaire (tumeur de l'hypophyse), etc.

Quels sont les facteurs de risque du cancer du cerveau ?

Sans en connaître véritablement la cause, certains facteurs ont été identifiés ou sont fortement suspectés (pesticides, ondes électromagnétiques) d'augmenter le risque de développer un cancer du cerveau :

  • La radiothérapie de la tête ou du cou.
  • Certaines maladies ou syndromes héréditaires rares : neurofibromatose, syndrome de von Hippel-Lindau, syndrome de Turcot.
  • Les expositions à des pesticides.
  • Les ondes électromagnétiques, utilisation des téléphones portables.
  • Les antécédents familiaux de cancers du système nerveux.

Les autres facteurs de risque du cancer du cerveau :

  • L'âge : s’ils peuvent survenir à tout âge, les cancers du cerveau se déclarent le plus souvent après 45 ans, avec une fréquence qui continue à augmenter avec l’âge. Il existe aussi des tumeurs qui apparaissent typiquement chez l’enfant, comme le médulloblastome.
  • Les hommes sont plus à risque de cancers du cerveau agressifs, alors que les femmes sont plus à risque de méningiome, tumeur bénigne la plus courante.
  • Enfin, certains cancers sont associés à un risque plus élevé de métastases cérébrales. C’est le cas du cancer du sein, du poumon, du rein, du côlon et du mélanome.

Facteurs ethniques : les tumeurs cérébrales malignes sont plus fréquentes dans la population blanche non hispanique d’Amérique du Nord et en Australie, puis en Europe. Inversement les taux les plus bas sont observés en d’Asie. Ces différences sont probablement liées à des susceptibilités génétiques et aux facteurs environnementaux (2).

Peut-on prévenir le cancer du cerveau ?

Les tumeurs cérébrales sont rares. Ne sachant pas pourquoi ni comment une cellule du cerveau devient cancéreuse, il n’existe pas de véritable prévention. En revanche, on peut prévenir les métastases cérébrales en dépistant et en traitant précocement les cancers à l’origine de ces métastases.

On recommande également de se protéger des expositions aux radiations, au plomb et aux polluants chimiques tels que les pesticides. On peut également conseiller de se soustraire en partie aux ondes émises par les smartphones en utilisant les oreillettes.

Pendant la grossesse, il semblerait qu'un bon statut en vitamines, voire la prise de compléments alimentaires multivitaminiques et notamment d’acide folique, réduise de 40% le risque de neuroblastome chez l’enfant (1).

Sources

Hardell L. et coll., Occup. Environ. Med., 2007 Sep;64(9):626-32 ; Centre Duke, Encyclopédie pratique de la nouvelle médecine, Editions Robert Laffont.

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