Pilules de 3e génération : êtes-vous sûre de tout savoir ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 31/01/2013
Maj le
4 minutes
comprimés
Istock
Les pilules de 3e et 4e génération sont accusées d’augmenter le risque d’accident vasculaire. Qu’en est-il réellement de ce sur-risque et comment le gérer ? Les pilules de 2e génération sont-elles, elles aussi, à risque ?Que faut-il savoir exactement sur les pilules contraceptives ?  

Diane 35 est une pilule contraceptive de 3e génération.

Faux.

Diane 35 est un traitement contre l’acné, mais comme il contient des hormones, il fait en même temps office de contraceptif.

Attention toutefois, Diane 35 ne doit pas être utilisé sur le long terme uniquement comme contraceptif car les risques d’effets secondaires indésirables (risque de thrombose veineuse) sont plus élevés qu’avec une pilule classique. En pratique, dès la disparition de l’acné il faut stopper Diane 35 et utiliser une « vraie » contraception.

Certaines pilules ne contiennent qu’un seul type d’hormone.

Vrai.

La plupart des pilules contiennent une combinaison de deux hormones, une œstrogène et un progestatif, d’où leur dénomination de pilules œstroprogestatives ou de pilules combinées.

Mais il existe aussi des pilules qui ne contiennent qu’un progestatif, sans œstrogène.

La génération à laquelle appartient une pilule dépend du type d’hormones qu’elle contient.

Vrai.

Les pilules sont réparties en 4 catégories ou « générations », selon le type de progestatif qui entre dans leur composition.

La génération ne présume donc pas des avantages ou des inconvénients d’une pilule, mais repose sur le type d’hormones qu’elle contient.

Seul le médecin sait de quelle génération est une pilule.

Faux.

Puisque la génération à laquelle appartient une pilule dépend du type de progestatif qu’elle contient, il suffit de lire sa composition.
  • Pilules de 1ère génération : le progestatif est de la noréthistérone.
  • Pilules de 2e génération : lévonogetrel ou norgestrel (commercialisées depuis 1973).
  • Pilules de 3e génération : désogestrel, gestodène ou norgestimate (1984).
  • Pilules de 4e génération : drospirénone, chlomardinone, diénogest ou nomégestrol (2001).

Tout médecin, pharmacien ou sage-femme peut vous indiquer à quelle génération appartient votre pilule.

Vous pouvez également la chercher dans la liste suivante : http://www.social-sante.gouv.fr/.

Plus aucune pilule de 3e génération n'est remboursée depuis 2013.

Vrai.

Depuis le 1er avril 2013, les pilules de 3e génération ne sont plus remboursées.

C’était déjà le cas des pilules de 4e génération et de plus de la moitié des pilules de 3e génération.

Les risques de thrombose veineuse sont plus élevés au cours de la première année.

Vrai.

C’est pourquoi une femme qui prend, depuis des années, une pilule qui lui convient, n’a pas forcément intérêt à changer de pilule.

Il faut en discuter avec son médecin afin de trouver la méthode contraceptive la plus appropriée en fonction de chacune et selon les facteurs de risque de chacune.

Les médecins ne sont plus autorisés à prescrire des pilules de 3e génération.

Faux.

La Haute autorité de santé (HAS) recommande aux médecins de privilégier les pilules de 1ère et 2e génération et de ne prescrire qu’exceptionnellement des 3e et 4e génération.

Les pilules de 2e génération sont dénuées de risques.

Faux.

Comme tout médicament, les pilules contraceptives présentent des bénéfices mais aussi des effets indésirables.

Globalement, les complications vasculaires des pilules (dont les thromboses veineuses : phlébite et embolie pulmonaire) sont rares. Mais tout en restant rares, elles sont plus fréquentes avec les pilules de 3e et 4e génération qu’avec celles de 1ère et 2e génération, raison pour laquelle ces dernières sont à privilégier.

Les pilules de 2e génération seront bientôt disponibles en pharmacie sans prescription.

Faux.

Toutes les pilules oestroprogestatives présentent des risques d’effets indésirables. Même s’ils sont rares , toutes les pilules doivent être prescrites après évaluation des facteurs de risque de chaque femme, comme des problèmes vasculaires préexistants et un tabagisme. Lors de la consultation, le médecin ou la sage-femme examine également les contre-indications éventuelles et les besoins de surveillance particulière.

La majorité des pilules actuellement prescrites sont de 2e génération.

Vrai.

Avant 2013, les pilules de 2e génération représentaient moins de la moitié des pilules consommées (46,6 %), alors que celles de 3e et 4e génération étaient majoritaires (respectivement 38,8 % et 13,5 %). C'est l'inverse aujpurd'hui, les pilules majoritairement prescrites étant de 2e génération.

Quant aux pilules de 1ère génération, elles représentent moins de 1 % des prescriptions.

Certaines pilules sont dénuées de sur-risque thromboembolique veineux.

Vrai.

Le sur-risque thromboembolique veineux ou artériel ne concerne que les pilules qui contiennent à la fois une estrogène et un progestatif (pilules combinées ou oestroprogestatives).

Les pilules qui ne contiennent qu’un progestatif (comme Cérazette ou Microval) ne font pas partie des pilules qui entraînent ce sur-risque.

Sources

Communiqué de l’Agence du médicament (Ansm), 27 janvier 2013. Ministère de la Santé, www.sante.gouv.fr , 22 janvier 2013. http://ansm.sante.fr. 

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