Perte de cheveux : le tif dans tous ses états
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Quand le cheveu se fait rare

L'alopécie, terme savant pour la chute des cheveux, affecte 20 % des hommes entre 25 et 35 ans, et la moitié d'entre eux passé 50 ans. Les femmes ne sont pas épargnées puisque 8 % d'entre elles en sont atteintes. Un chiffre qui tend à augmenter depuis que les femmes vivent des « vies d'homme » en ce qui concerne la sphère professionnelle ! Perdre ses cheveux est ressenti comme un véritable drame pour certaines personnes, il suffit pour s'en rendre compte de voir les efforts déployés afin que cela ne paraisse. On explique la couronne de lauriers que portait César par le fait qu'il voulait cacher sa calvitie naissante. Socrate, lui, se cachait derrière sa culture en clamant que « l'herbe ne peut pousser dans des rues actives »… Par bonheur, et grâce à l'évolution de la science capillaire, ces soucis seront bientôt dissipés et tous ornés d'une nouvelle, forte et imposante chevelure, nous pourrons clamer que « nous le valons bien ».

Chauve qui veut !

A l'heure actuelle, l'alopécie n'est efficacement résolue que par les transplantations de cheveux. Or, c'est une intervention onéreuse, parfois douloureuse et qui rencontre ses limites. C'est grâce aux biotechnologies que se dessine le salut de demain pour les quelque 10 millions d'hommes et les 4 millions de femmes qui perdent leurs cheveux en France. En 2005, un chercheur de l'université de British Columbia, a prélevé des cellules contenues dans le bulbe pileux (autrement dit la racine du cheveu) et responsables de la formation des cheveux. Il les a multipliées puis clonées. Ces clones ont été réimplantés par injection dans le cuir chevelu et ont donné naissance à .... des cheveux ! La « faiblesse » de la méthode, c'est l'absence de bulbe, générateur de nouveaux cheveux. En revanche, le patient pourrait prévenir la chute ultérieure de cheveux par des injections de ses propres cellules. En France, on privilégie une autre méthode. En effet, à l'Inserm, on a identifié des cellules souches dans le bulbe. Ces cellules peuvent générer des cellules de l'épiderme, dont celles à l'origine des cheveux. Enfin, toujours en 2005, le rêve est devenu réalité avec la création d'un bulbe pileux entier par des chercheurs Suisses. Dans ce cas, le cycle capillaire pourrait se renouveler de façon continue. Les tests concernant ces méthodes sont en cours et les premiers résultats prometteurs pourraient faire de la calvitie un choix purement consenti ou un phénomène de mode !

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Source : Côté Santé, décembre-janvier 2006.