Personnaliser et globaliser la prévention des risques cardiovasculaires

Globaliser les facteurs de risque
A titre d'exemple, l'arrêt d'un tabagisme chez un malade ayant fait un infarctus aboutit à un bénéfice préventif comparable à celui obtenu avec certaines techniques thérapeutiques. La FFC recommande donc aux médecins de personnaliser leurs conseils préventifs en fonction des facteurs de risques que présentent leurs patients. En l'état actuel des connaissances, il est préférable de prendre en compte la notion de risque cardiovasculaire dans sa globalité, plutôt que de s'intéresser à chaque facteur isolément (hypertension artérielle, cholestérol, sédentarité, surpoids ...). La prévention devient donc personnalisée et passe nécessairement par l'éducation du malade.
Toute une éducation
Eduquer n'est jamais simple. Le malade ne doit pas seulement écouter les recommandations de son médecin (qui doivent être claires et appropriées à la personnalité du malade), mais également les comprendre, les assimiler, être d'accord et accepter de les mettre en oeuvre à long terme. Par ailleurs, des aides à la prise en charge peuvent être proposées: bénévoles, associations, paramédicaux, etc. A ce sujet, soulignons les succès des cliniques prenant en charge les patients sous anticoagulant: leur programme d'éducation a permis de réduire de 60 à 72% les complications. Ainsi, même si « on ne gagne pas seul, on peut gagner gros ». Il faut également savoir que de nombreux supports pédagogiques sont disponibles: carnets individuels, brochures, vidéos, sites Internet , autant les utiliser !
Apprendre ces gestes qui sauvent
L'arrêt cardio-respiratoire, ou mort subite, frappe près de 50.000 personnes par an en France. Or, malgré la rapidité d'intervention des services d'urgence (pompiers, Samu ), pratiquer les gestes de secours durant les toutes premières minutes suivant l'accident est fondamental; ces derniers permettent de sauver de nombreuses vies ! Hélas, seuls 5% de Français les connaissent alors qu'ils devraient être 20 à 25%. Pourtant, trois heures de formation gratuite suffisent (massages cardiaques, bouche-à-bouche ). Actuellement, 18 associations de secouristes sont regroupées autour de la FFC pour enseigner ces premiers gestes indispensables.