Parlons constipation !

Seule une femme sur trois ose parler constipation avec son médecin !
La constipation n'est pas considérée comme une maladie grave, mais à long terme, elle peut entraîner des complications (hémorroïdes, fissures anales, occlusion intestinale, incontinence anale, rétention urinaire ) d'où l'intérêt d'en parler à son médecin afin d'élaborer une prise en charge adaptée. Par ailleurs, l'abus de laxatif peut aussi être à l'origine de complications et nécessiter une majoration progressive des doses.
Première étape : définir la constipation
Les selles sont peu fréquentes (moins de 3 par semaine), dures, difficiles à expulser, avec une sensation de blocage, d'émission incomplète. Certains signes imposent d'en rechercher les causes : antécédents de cancer gynécologique, présence de sang dans les selles, anémie, perte de poids, constipation sévère ou d'apparition récente, soudaine, aggravation de la constipation sans cause évidente, etc.
Deuxième étape : adopter une hygiène diététique
Certaines modifications diététiques ont un impact sur la constipation. Elles reposent sur l'augmentation de la teneur en fibres de l'alimentation : hausse progressive, en 8 à 10 jours, de la part des fibres, de 15 g à 40g par jour en privilégiant les céréales (100g de pain complet : 8,5g de fibres ; 100g de riz complet : 4,5g), les légumes (100g de poireaux : 4g de fibres ; de petits pois : 12g ; pois cassés 23g ; flageolets : 25g) et les fruits secs (raisins : 7g ; dattes : 9g ; pruneaux : 17g).
Boire beaucoup d'eau et exercer une activité physique régulière font également partie des règles d'hygiène de vie qui contribuent à améliorer la constipation.
Troisième étape : prescription de laxatifs
Les laxatifs représentent également une aide précieuse contre la constipation, à condition de les utiliser uniquement sur une courte durée. Les laxatifs osmotiques modifient la consistance des selles, les laxatifs de lest retiennent l'eau dans la lumière intestinale, les laxatifs émollients lubrifient le bol fécal et enfin les laxatifs stimulants majorent les contractions intestinales, favorisant l'expulsion des selles.
Si le traitement est efficace, il n'est pas utile d'effectuer des examens complémentaires. Dans le cas contraire, un bilan biologique s'impose (glycémie, calcémie, créatininémie, hormones thyroïdiennes ).
On retiendra qu'il faut oser en parler à son médecin afin de trouver une solution adaptée. C'est lui qui vous indiquera le type de laxatif à employer si celui-ci s'avère effectivement nécessaire. Il indiquera également la durée.