Parkinson : l'espoir des cellules souches

Greffer des neurones pour pallier au manque de dopamine
Maladie de Parkinson, maladie neurodégénérative
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative au même titre que la maladie d'Alzheimer. Au cours de son évolution, les neurones qui meurent cessent de sécréter un neurotransmetteur, la dopamine (messager chimique servant à la communication entre neurones), ce qui entraîne des désordres moteurs : tremblements, raideur et lenteur des mouvements notamment.
À ce jour, on ne sait pas guérir cette maladie.
Il existe cependant des médicaments qui compensent le déficit en dopamine ou reproduisent l’action de la dopamine dans le cerveau. On atténue ainsi les symptômes moteurs, mais on ne stoppe pas l’évolution de la maladie.
La chirurgie ?
Plus récemment, la neurochirurgie (stimulation cérébrale profonde) représente une autre voie pour améliorer l’état de certains patients.
L’autre grande voie de recherche actuelle pour traiter la maladie de Parkinson repose sur les cellules souches.
Sur le principe, des chercheurs japonais ont déjà tenté d'utiliser la thérapie cellulaire pour remplacer les neurones déficients. Des essais chez l'homme ont également été entrepris, mais aux résultats, pour l'instant, moins convaincants.
Les cellules souches, qu'est-ce que c'est ?
Rappelons que les cellules souches constituent un réservoir de cellules de remplacement.
Elles existent dans différents tissus sous une forme immature et gardent de ce fait la capacité de se multiplier rapidement. Elles peuvent ainsi pallier au phénomène de mort naturelle des cellules ou encore venir remplacer des cellules mortes suite à une lésion. Avant de pouvoir remplir le rôle des cellules qu'elles remplacent, elles doivent subir une étape de maturation ou de différentiation au cours de laquelle elles acquièrent les caractéristiques des cellules adultes et leurs fonctions. Suivant les messages qu'elles reçoivent du milieu qui les entoure, elles se transformeront en un type cellulaire ou en un autre. Ici en l'occurrence, en neurones à dopamine.
Une nouvelle voie de traitement pour la maladie de Parkinson
Des cellules souches fœtales humaines ont été mises en culture où elles se sont multipliées puis différentiées en neurones. 35% d'entre elles se sont mises à sécréter de la dopamine. Ces cellules ont alors été injectées dans le cerveau de quatre singes atteints de la maladie de Parkinson, en différents endroits de la région lésée.
Trois mois après la greffe de cellules différenciées en neurones dopaminergiques, les animaux avaient retrouvé leurs capacités motrices et pouvaient marcher dans leur cage. Ce type d’expérimentation peut laisser espérer une rémission totale.
Les chercheurs tentent actuellement d’augmenter le rendement des neurones produits et leur taux de survie à long terme, afin d’augmenter l’efficacité de ce traitement de thérapie cellulaire. Ils essaient également d’obtenir des cellules souches à partir d'un organisme adulte, ce qui permettrait de prélever les cellules chez le patient lui-même afin d’éviter les problèmes de rejet des greffes. L’idée est alors de traiter ces cellules in vitro pour les transformer en cellules dopaminergiques, puis d'implanter ces cellules différenciées dans le cerveau même du patient.