Une opération chirurgicale en vue? Alors tabac-stoppez!

On estime qu'un tiers des opérés sont des fumeurs. Or le tabac est un facteur de risque avéré de complications pré et postopératoires. Parmi les plus fréquentes, on trouve des troubles d'ordre respiratoire, cardio-vasculaire ou encore immunologique. Pourtant, ces troubles occasionnés par le tabac sont réversibles et peuvent disparaître en 6 à 8 semaines.
Des mesures antitabac 8 semaines avant l'opération
Une étude menée par Ann M. Moller auprès de 120 personnes hospitalisées pour une prothèse de la hanche ou du genoux, a mesuré le bénéfice apporté par un arrêt ou une forte réduction de la consommation de tabac, huit semaines avant l'intervention. La moitié des patients a suivi des mesures antitabac (encouragements à l'arrêt du tabac ou réduction d'au moins 50% de la consommation habituelle). L'autre moitié était un groupe contrôle.
Le bénéfice des mesures antitabac
Le taux de complications postopératoires a été réduit de façon significative (65%) chez les personnes ayant supprimé ou fortement réduit leur consommation de tabac avant l'intervention chirurgicale. Les principaux bénéfices concernent la plaie opératoire avec un risque de complication diminué de 83%, et dans une moindre mesure les complications cardio-vasculaires (moins 10%).
Avant de se faire opérer un geste s'impose : arrêter de fumer !
D'après les résultats de cette étude, il est donc recommandé d'arrêter de fumer au moins six semaines avant une intervention chirurgicale pour réduire de manière significative les risques de complications postopératoires. Pour cela n'hésitez pas à consulter votre médecin généraliste qui pourra vous prescrire un substitut nicotinique et assurez-vous du soutien de votre entourage. Un soutien psychologique peut également s'avérer efficace.
Et à cette occasion, pourquoi ne pas en profiter pour arrêter pour de bon?