Camomille romaine

Il existe trois types de camomille médicinale : la grande camomille (appelée aussi partenelle) utilisée contre les migraines, la camomille allemande (marticaraia chamomilla) reconnue pour ses propriétés sur les troubles du sommeil et l’agitation nerveuse (1) et la camomille romaine. Ses petites fleurs au cœur jaune et aux pétales blancs ressemblent aux pâquerettes qui sont d’ailleurs de la même famille botanique (astéracées). La camomille romaine, que l’on nomme parfois camomille noble, est originaire d’Europe occidentale. En France, elle est principalement cultivée en Anjou. Ses fleurs, utilisées en phytothérapie, sont récoltées en été.

Des bienfaits sur la digestion et les douleurs

Déjà connue et utilisée dans l’Antiquité par Galien, médecin grec du IIème siècle exerçant à Rome, elle est aujourd’hui conseillée pour ses propriétés apéritives et digestives. On la recommande en cas de digestion difficile qui entraîne ballonnements et flatulences. Son action antispasmodique aide à lutter contre les crampes d’estomac. On la recommande contre les nausées et les vomissements. Consommée avant le repas, elle est apéritive.

La camomille romaine est efficace contre les névralgies (notamment celles de la face), les migraines, les douleurs dentaires et menstruelles. On la conseille également en cas de rhume notamment pour soulager les maux de gorge associés. Comme la camomille allemande, elle est parfois utilisée pour favoriser l’endormissement et calmer la nervosité.

En usage externe, elle est employée contre les irritations des yeux, les douleurs rhumatismales, les chocs, les traumatismes et les irritations cutanées. On la trouve également dans certains shampoings pour cheveux blonds (présence d’apigénine).

La camomille romaine est inscrite sur la liste A de l’Agence nationale de sécurité du médicament (2).

Comment utiliser la camomille romaine ?

Les sommités fleuries de la camomille romaine se préparent en infusion à raison d’environ 3 fleurs par tasse. Laissez infuser une dizaine de minutes. Boire avant le repas pour apprécier les qualités apéritives de la plante, après pour les vertus digestives et le soir au coucher pour favoriser le sommeil et diminuer l’anxiété. Dans ce dernier cas, vous pouvez l’associer à des plantes comme la lavande ou la mélisse. L’hydrolat ainsi que l’infusion de camomille sont parfois conseillés pour apaiser les bébés agités sujets aux colites ou en période de poussées dentaires. Cependant, L’Agence Européenne des Médicaments déconseille l’usage de la camomille romaine chez les enfants de moins de 12 ans faute de données sur le sujet (3).

Pour une utilisation externe, en compresse sur les yeux par exemple, préparez une décoction concentrée avec 50 g de plante (sommités fleuries réduites en poudre) pour un litre d’eau. Cette même décoction peut servir pour apaiser les peaux irritées.

Vous la trouverez aisément dans le commerce en préparation pour tisane.

La camomille romaine existe sous forme d’huile essentielle souvent onéreuse et d’eau florale. L’huile essentielle est déconseillée chez les femmes enceintes et allaitantes et chez les jeunes enfants. Son usage en interne doit se faire avec précaution.

En usage externe, on peut l’utiliser diluée dans une huile végétale type amande douce (1 goutte pour une cuillère à café) en massage en cas de rhumatisme, de maux de tête ou de démangeaisons. Elle s’utilise également en olfaction notamment dans les états nerveux.