Gingembre

Le gingembre, histoire et description
Cultivé dans les régions tropicales, le gingembre est une plante à tiges vertes munies de feuilles étroites. Son rhizome important, odorant et très aromatique, est utilisé en cuisine comme en phytothérapie.
Plante importante de la médecine traditionnelle chinoise, indienne et arabe, le gingembre était déjà connu dans l’Antiquité et faisait l’objet de commerce durant l’Empire Romain. Utilisé dans la cuisine occidentale dès le Moyen-Age, le gingembre était présent dans les cargaisons des bateaux qui parcouraient la fameuse route des épices.
Un effet stimulant
Le gingembre est surtout connu pour avoir un effet aphrodisiaque bien qu’aucune étude scientifique ne soit venue confirmer cette réputation ancestrale. Il stimule cependant la circulation sanguine, provoquant un afflux de sang et une sensation de chaleur qui est sans doute à l’origine de cette idée bien établie. Le gingembre est un tonique général. Le gingérol (gingenol composé de plusieurs phénols) qu’il contient est considéré comme ayant un impact positif sur le volume et la qualité du sperme.
Une efficacité reconnue contre les nausées et les vomissements
Le gingembre est antiémétique : il soulage des nausées et des vomissements. On le recommande donc en cas de mal des transports, de nausées de début de grossesse ainsi qu’en prévention des vomissements post-opératoires. L’Agence Européenne des Médicaments (EMA), la commission E (commission allemande de phytothérapie), l’ESCOP (European Scientific Cooperative on Phytotherapy) et l’Organisation Mondiale de la Santé valident l’usage du gingembre contre le mal des transports. La NASA l’utiliserait dans l’espace pour ses astronautes. L’usage alors en est plutôt externe.
L’utilisation du gingembre en cas de nausées durant le premier trimestre de grossesse n’est pas explicitement recommandé par mesure de précaution mais les études menées sur le sujet (1, 2, 3) concluent à une efficacité du traitement et à son innocuité.
Des propriétés sur la digestion
Le gingembre est également conseillé pour faciliter la digestion. Il s’agit là d’une utilisation traditionnelle qui semble bien établie puisqu’elle est reconnue par l’OMS, la commission E et l’EMA. Le gingembre est cholagogue, c’est-à-dire qu’il facilite l’évacuation de la bile vers l’intestin, et antispasmodique.
À noter enfin les propriétés anti-inflammatoires du gingembre qui explique son utilisation occasionnelle en cas de rhumatismes. L’usage en est alors plus souvent externe en application locale. C’est aussi un excellent antioxydant.
Comment consommer le gingembre ?
Il se consomme avant tout comme une épice dans toutes sortes de préparations culinaires. Il est facile de le trouver en poudre ou même frais. Mais les doses utilisées en cuisine ne permettent pas toujours de profiter des bienfaits de la plante.
En effet, les doses recommandées par l’Agence Européenne des Médicaments sont de 750 mg (pour un adulte) en cas de mal des transports (30 minutes avant le voyage) et de 180 mg trois fois par jour pour les troubles digestifs. La commission E mentionne une dose maximale de 4 g par jour. Le gingembre existe sous forme de complément alimentaire (généralement en gélules) et de teinture-mère.
Pour préparer une décoction, comptez une cuillère à café de poudre de gingembre pour un bol d’eau (ou plus pour un goût plus léger), faites bouillir 3 minutes et infusez 10 minutes.
Le gingembre est parfois associé au ginseng pour retrouver le tonus sexuel.
L’huile essentielle de gingembre est utilisée en dilution, par exemple avec une huile végétale de millepertuis, en massage contre les douleurs et la fatigue et en olfactothérapie contre le mal des transports (quelques gouttes sur un mouchoir).
En poudre et en application rectale, il ferait lever la queue des chevaux, leur donnant un bel aspect…
Le gingembre confit est une friandise très appréciée dans le sud-est asiatique. Il entre aussi dans la composition de nombreux cocktails comme le ginger-brandy.