Publié par Audrey Gast
le 27/04/2015
Maj
le 30/04/2015
4 minutes
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Autre
Particulièrement riche en acide-gamma linoléique, l’huile de bourrache (Borago officinalis) est traditionnellement utilisée pour préserver l’hydratation et la souplesse de la peau.

La bourrache : des fleurs et des graines

Plante annuelle originaire des régions méditerranéennes, la bourrache se trouve souvent à l’état sauvage sur les bords des chemins notamment dans le Midi de la France. Elle est facilement reconnaissable à ses jolies fleurs bleues en forme d’étoile qui s’épanouissent aux beaux jours. La tige ainsi que les feuilles sont recouvertes de petits poils blancs. Les fleurs de bourrache sont parfois consommées en salade ou pour décorer les plats.

Les fleurs auraient notamment des propriétés sudorifiques qui seraient à l’origine du nom de la plante (abu araq : « père de la sueur »). De nos jours ce sont les graines (akènes) qui sont utilisées pour en extraire une huile bienfaisante.

L’huile de bourrache : riche en acides gras instaurés

L’huile de bourrache contient de l’acide linoléique, acide gras essentiels ainsi que de l’acide gamma-linoléique (AGL) en grande proportion (entre 24 et 38% selon les sources) (1) qui est un acide gras de la famille des oméga-6 considérés comme ayant des vertus anti-inflammatoires.

L’huile de bourrache est une des premières sources naturelles d’AGL, lesquels sont très peu présents dans l’alimentation. Ils sont naturellement synthétisés par l’organisme à partir de l’acide linoléique issu des aliments. Importants pour le bon fonctionnement de l’organisme, il peut être important d’en consommer car de nombreux facteurs viennent perturber cette synthèse parmi lesquels le vieillissement, le tabagisme ou encore le diabète.

L’huile de bourrache est beaucoup plus riche en acide gras polyinsaturés (notamment en AGL) que l’huile d’onagre à laquelle elle est souvent associée. Comme elle, elle est conseillée en cas de sécheresse de la peau. Les acides gras contenus dans l’huile de bourrache contribuent à maintenir le film protecteur de la peau, l’aidant ainsi à lutter contre la sécheresse et à maintenir l’hydratation.

L’huile de bourrache est traditionnellement utilisée pour prévenir l’apparition des rides, et de nombreuses femmes lui prêtent des bienfaits sur les vergetures, sans doute de par sa teneur en en acides gras polyinsaturés (acide linoléique et acide gamma-linoléique). Elle renforcerait également les ongles ou les cheveux cassants.

Sachez enfin que des études cliniques ont mis en avant les bienfaits de l’huile de bourrache sur les symptômes de la polyarthrite chronique. L’une d’elles suggère qu’une supplémentation en huile debourrache réduirait nettement les douleurs et permettrait de réduire la consommation d’anti-inflammatoires (2).

De nombreuses autres propriétés sont attribuées à la bourrache : elle régulerait les cycles féminins irréguliers et calmerait les règles douloureuses. Elle soulagerait la constipation rebelle ou des troubles digestifs comme la colopathie. Elle serait utile contre la cystite chronique quand une mauvaise digestion est en cause.

Toutes ces propriétés sont à rapporter à sa richesse en vitamines (A, B et C) et en mucilage : une substance visqueuse protectrice et calmante du tube digestif.

L’huile de bourrache doit être extraite par première pression à froid pour préserver la teneur et la qualité des acides gras qu’elle contient.

L’huile de bourrache en pratique

L’huile de bourrache se trouve sous forme d’huile végétale (pour un usage externe) et sous forme de gélules (usage interne). Vérifiez bien les teneurs en acide gras des préparations.

Il est important de faire des cures sur une assez longue durée pour observer les effets bénéfiques de l’huile de bourrache. On recommande habituellement entre 0,5 g et 3 grammes d’huile par jour.

En cas de supplémentation en oméga-6, il est important de veiller à intégrer suffisamment d’oméga-3 à son alimentation afin d’équilibrer les apports entre ces deux familles d’acides gras essentiels notamment pour un bon fonctionnement du système cardiovasculaire (3).

La bourrache se consomme aussi fraîche, ses jeunes feuilles crues ou cuites, au moment de la floraison de mai à septembre. Pourquoi ne pas la déguster dans une salade mélangée ou dans une soupe. Le vin de bourrache est bien agréable aussi à consommer.

Les cataplasmes de feuilles mises en décoction calment instantanément les démangeaisons cutanées. Et la tisane de feuilles est efficace à raison d’une cuillérée à soupe par tasse et de deux à trois tasses par jour sous forme de cures. Le jus de bourrache aussi est efficace comme lait démaquillant naturel.

L’huile reste un excellent mode de consommation car très efficace.

Une seule restriction : consommer la plante peu de temps après son ramassage sous peine de perdre beaucoup de ses vertus.