Manger sainement est plus efficace sur le long terme que de se priver pour mincir

Plus de deux femmes sur trois et un homme sur deux voudraient maigrir
Et, parmi eux, 67% des femmes et 39% des hommes ont fait au moins un régime dans leur vie, selon les résultats de l’étude.
"Près de deux femmes sur trois (58%) de poids normal font des régimes", constate le professeur Serge Hercberg (Institut Inserm, Université de Paris XIII) qui coordonne l'étude.
"La pression d'une certaine image du corps dans notre société fait que même des sujets de poids normal, ni obèses, ni même en surpoids, font des régimes".
"Fait nouveau, même 27% des hommes de poids normal souhaitent maigrir", ajoute-t-il. "Il y a vraiment un problème de perception du corps, de modèles véhiculés par la mode, les médias", martèle le chercheur.
La "spirale des régimes"
L'étude s'est surtout focalisée sur un échantillon de 18.188 Nutrinautes qui ont fait au moins un régime dans leur vie. Parmi ceux-ci, plus d'une femme sur quatre et un homme sur sept ont fait plus de cinq régimes dans leur vie.
La "spirale des régimes" est plus répandue chez les femmes : quasiment 30% des femmes ont fait au moins cinq régimes dans leur vie, dont 9% ont même suivi plus de dix régimes (4 % des hommes).
"Cela s'explique en partie parce que souvent les femmes commencent le régime plus tôt, 36% d'entre elles ont commencé entre 15 et 25 ans, contre 18% des hommes", rapporte le Pr Hercberg.
Les bénéfices de l’activité physique
Les adeptes des régimes restrictifs commerciaux (Dukan, Cohen, etc.) sont plus nombreux à estimer que leur régime a été efficace à court terme par rapport à ceux qui ont choisi d'autres types de régimes.
En revanche, les Nutrinautes qui ont suivi un régime fondé sur les recommandations nutritionnelles du PNNS (manger varié, diminuer les quantités, etc.), sont 76% à trouver que ce rééquilibrage a été efficace à long terme, avec un maintien de la perte de poids au-delà de 6 mois. Un score nettement supérieur à celui des autres régimes.
Ils sont en outre les plus nombreux (57,5 %) à avoir associé une augmentation de l'activité physique à la modification de leur comportement alimentaire (contre 39% pour des régimes type Dukan, Cohen, etc.).
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Sources
Hopital.fr