L'incontinence touche aussi les femmes jeunes, en surpoids ou sportives...

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 30/03/2009
Maj le
3 minutes
the woman in purple satin sleepwear and robe wake up for go to restroom people with urinary bladder problem concept
Istock
Les femmes touchées par l'incontinence urinaire ne sont pas toujours celles que l'on croit. Pour preuve, les sportives et les femmes en surpoids s'ajoutent à la liste des personnes à risques, notamment aux côtés des femmes ménopausées.

Les différentes formes d'incontinence urinaire

On distingue classiquement l'incontinence d'effort et l'incontinence par impériosité.

La première correspond à une perte involontaire d'urine lors d'un effort musculaire sans être précédé de la sensation de besoin d'uriner. Cette forme d'incontinence est due à un déséquilibre entre la pression abdominale et la capacité de résistance du sphincter de la vessie, qui peut être provoqué par le rire, la toux, les rapports sexuels, l'activité physique.

L'incontinence par impériosité est plus rare et est consécutive à une hyperactivité de la vessie. Elle se manifeste par des envies fréquentes d'uriner.

Enfin, ces deux formes peuvent coexister et on parle alors d'incontinence mixte.

Quelles sont les femmes les plus à risque d'incontinence ?

Les accouchements qui malmènent le plancher pelvien et la ménopause constituent les deux facteurs de risque les plus connus de l'incontinence urinaire. Il faut pourtant savoir penser à d'autres causes, également fréquentes : le sport et le surpoids.

L'activité physique et sportive peut aussi exercer des effets délétères sur le plancher pelvien. Certains exercices vont jusqu'à multiplier par 3 à 5 le risque d'incontinence, et ce, quel que soit l'âge. C'est le cas par exemple des exercices impliquant des sauts répétitifs. Jusqu'à 80% des jeunes femmes sportives pratiquant le trampoline pourraient être touchées par l'incontinence. D'autres études suggèrent que près de 30% des athlètes de haut niveau le sont, comme 65% des gymnastes, 50% des joueuses de tennis et 45% des basketteuses.

L'autre grand facteur de risque est le surpoids car la surcharge pondérale tend à exercer une force supplémentaire qui accentue la pression de l'abdomen sur la vessie et les muscles pelviens. C'est ainsi que l'obésité avérée multiplie par 6 le risque d'incontinence. Cet inconvénient s'atténue avec la perte de poids. Le plus efficace est de combiner régime amaigrissant et activité physique. Ces deux mesures permettent de diviser par deux environ le nombre d'épisodes de fuites urinaires.

Ne pas attendre que ça s'arrange tout seul

Il est rare que l'incontinence urinaire s'améliore spontanément. L'idéal est de consulter assez tôt son médecin afin de réaliser un bilan en consultation d'urologie et d'identifier les causes. Plus le problème sera pris en charge précocement, plus le traitement sera efficace. Aux côtés de la prévention, la rééducation est généralement privilégiée. Ensuite, certains médicaments peuvent être prescrits pour renforcer le tonus des muscles pelviens. Enfin, la mise en place de bandelettes sous-urétrales donne de bons résultats.

Dans tous les cas, il faut en parler à son médecin. L'incontinence n'est pas une fatalité, elle se prend en charge avant que la qualité de vie n'en soit fortement altérée…

Sources

7e semaine nationale de l'incontinence, 23-28 mars 2009.

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