Les plantes dangereuses à éviter à la maison

Des plantes dangereuses pour la peau
- Les orchidées (Orchidaceae) sont considérées comme non-toxiques à l’ingestion. Mais il vaut mieux porter des gants quand on en prend soin car leurs phénanthrènequinones peuvent déclencher des réactions allergiques cutanées.
- L’Epine du Christ (Euphorbia Milii) produit des fleurs rouges et des épines. Ça pique ! Mais pas seulement à cause de ses épines. Lorsqu’on les rempote ou on les coupe, le latex suintant peut entraîner des cloques qui apparaissent jusqu’à 12 heures plus tard.
Pour éviter de perdre du temps en cas de symptômes liés à l’ingestion d’une plante, conservez toujours le nom des plantes que vous achetez. Votre centre antipoison le plus proche vous indiquera les mesures à suivre.
Des plantes aggressives pour le système digestif
Elles apportent de la couleur mais ne font pas de cadeaux à notre système digestif.
- Comme elles sont attractives, les baies translucides du Gui (Viscum Album) suspendu au dessus de nos portes pour fêter le nouvel an. Un peu moins toxiques que les feuilles et les tiges, l’ingestion de 4 ou 5 baies peut être responsable de vomissements, diarrhées, soif et agitation.
- Les petites billes oranges du Pommier d’amour (Solanum Psydocapsicum) ont l’apparence de bonbons acidulés. Mais à partir de la consommation de 5 d’entre elles, on constate l’apparition de troubles digestifs (Diarrhée, vomissements).
- En hiver, le Houx (Ilex Aquifolium) entre dans la composition de nos bouquets festifs. Si on évite de toucher ses feuilles piquantes, on peut être tenté d’avaler ses baies rouges tout aussi toxiques. Vomissements, diarrhées et somnolence peuvent alors subvenir.
- L’Anthurium (Anthure Flamant Rose) brille de ses mille feux. Quel que soit la partie de la plante ingérée, on court le risque d’une brulure de la bouche accompagnée d’une salivation importante, de maux de gorge, de vives douleurs abdominales, de vomissement et diarrhée. C’est à cause de ses cristaux d’oxalate de calcium indigestes qui se comportent comme des micro-aiguilles.
Les plantes qui provoquent de graves réactions allergiques
Certaines plantes sont des toxiques à double tranchant. Elles s‘avèrent aussi néfastes pour notre système digestif, notre peau et peuvent même provoquer des réactions allergiques. Donc on ne laisse pas ces plantes à porter direct des petites mains de nos enfants.
- L’Etoile de Noël (Euphorbia Pulcherrima/Poinsettia) est si jolie avec ses feuilles rouges ou blanches. Mais son suc peut provoquer une gastro-entérite à l’ingestion et il irrite aussi la peau quelques heures après l’avoir touché.
- Si courant dans nos appartements, le Figuier Pleureur (Ficus Benjamina) peut être responsable d’une simple diarrhée si on absorbe ses feuilles. Mais il diffuse aussi dans l’air des poussières qui causent des réactions allergiques respiratoires : gonflements des paupières, larmoiement, éternuements, difficultés respiratoires
- Chez le Lierre (Hedera Helix), il faut se méfier autant de ses feuilles que de ses baies même si celles-ci ont un goût amer repoussant. Son ingestion peut ainsi entrainer des brulures de la gorge, une gastroentérite grave, des difficultés respiratoires, voire un coma. A son contact, vous pouvez développer une irruption cutanée irritante.
- Apprécié pour ses feuilles tigrées, le Diffenbacchia déclenche des symptômes violents dès le mâchonnement d’une feuille : enflure et vive douleurs de la bouche et des lèvres, hypersalivation, voix rauque, difficultés à avaler ou à respirer. Et si une feuille a été avalée, des douleurs abdominales, une diarrhée, des vomissements et parfois même des lésions de l’œsophage peuvent surgir. Son contact avec les yeux cause des douleurs, des larmoiements, un gonflement des paupières et pire, une inflammation de la cornée qui peut rester permanente. Lorsqu’elle touche la peau, sa sève occasionne des vésicules comparables à celle d’une brulure.
Ce papier a été réalisé grâce aux informations du centre antipoison belge, sous le contrôle des docteurs Martine Mostin, Rachel Demarque, Pamela Selway et Anne-Marie Descamps.
Sources
Centre antipoison belge, sous le contrôle des docteurs Martine Mostin, Rachel Demarque, Pamela Selway et Anne-Marie Descamps.