Le sport : de vrais bénéfices contre le cancer du sein

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 21/10/2013
Maj le
3 minutes
jeune femme noire assise sur le sol à la maison qui s'étend
Istock
Avant (en prévention), pendant et après un cancer du sein, l’activité physique est particulièrement recommandée aux femmes.

Il est maintenant bien démontré que se bouger régulièrement est un atout pour réduire les risques de développer un cancer du sein. Et les preuves s’accumulent également en prévention des récidives d’un cancer du sein.

Enfin, le sport est aujourd’hui de plus en plus intégré dans les protocoles thérapeutiques car on améliore ainsi le pronostic en augmentant notamment l’efficacité des traitements…

Avant : l’activité physique diminue le risque de cancer du sein

Il est aujourd'hui démontré que l'activité physique diminue le risque de cancer du sein de 20% à 40 %.

Le plus important est de lutter contre la sédentarité.

Il n’est pas essentiel de viser très haut, même si plus la pratique sera importante, plus les effets seront augmentés. Ainsi, 30 minutes à 1 heure par jour, 4 à 5 fois par semaine, de marche à bonne allure représentent déjà une activité particulièrement bénéfique.

Après : le sport prévient les récidives du cancer du sein

Le sport reste tout autant recommandé après un cancer du sein car l’activité physique diminue aussi la mortalité et le risque de récidive du cancer du sein de 30 à 50 %.

Là encore, une activité modérée peut suffire.

L’autre message à retenir est que tout compte car les efforts se cumulent : activité physique d'endurance ou de renforcement, montée des escaliers, ménage, jardinage, etc.

En pratique :

  • 30 minutes à 1 heure par jour, 5 fois par semaine, d’activités modérées : marche lente à modérée, ménage, bricolage, jardinage, pétanque, billard…
  • Ou 20 minutes minimum par jour, 5 fois par semaine, d’une activité plus intense : marche rapide, avec dénivelées, randonnée, jogging, natation, sport collectif…

Pendant : l’activité physique améliore l’efficacité des traitements

Si les médecins et les cancérologues recommandent à leurs patientes de pratiquer une activité physique pendant leur traitement, certaines structures l’intègrent aujourd’hui directement dans leurs protocoles thérapeutiques.

En effet, on considère aujourd’hui l’activité physique comme un traitement complémentaire du traitement conventionnel du traitement, aux côtés de la chirurgie, des chimiothérapies et autres radiothérapie…

Quels sont les bénéfices attendus pendant le traitement du cancer ?

Pendant le traitement du cancer, l’activité physique régulière améliore la qualité de vie des femmes, en réduisant le niveau de fatigue, l’état dépressif, l’anxiété et en améliorant le sommeil.

Mais pendant et après un cancer, la pratique d'une activité permet aussi de récupérer des capacités physiques, de reprendre confiance en soi, d'améliorer le bien-être et de favoriser la réinsertion sociale… Les femmes ont tout à gagner en restant actives.

Où et comment pratiquer ?

Renseignez-vous auprès de la structure qui vous prend en charge et des Asssociations. Il existe de plus en plus d’Associations proposant aux femmes atteintes ou ayant eu un cancer du sein des activités de tout niveau. La pratique en groupe est plus motivante et l’on peut plus facilement échanger et se rassurer quant à la pratique physique après ou pendant une grave maladie.

C’est le cas par exemple des « Dragons ladies » qui, chaque semaine descendent le Canal de Reims à bord de leur embarcation. De tout âge et de toutes conditions physiques, ces pratiquantes de l’aviron ont pourtant un point commun : toutes se sont battues ou se battent contre le cancer du sein.

Pour finir, rappelons que l’effet d’une pratique régulière d’activités physiques est beaucoup plus global : les bénéfices s’étendent bien au-delà du cancer, avec de fortes répercussions en termes de prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète, du surpoids, de l’ostéoporose, de la dépression, etc.

Sources

Communiqué de presse de l'Association francophone de l'après cancer du sein (AFACS), janvier 2010. Institut national du Cancer (INCa), fiche repère activité physique et cancer, 30 janvier 2012.

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