La vache folle et ces multiples voies de contamination : nous pouvons tous être des porteurs sains.

De nombreuses inconnues persistent sur l'épidémie de la maladie de Creutzfeld Jacob lié à la maladie de la vache folle.
L'épidémie
Il est probable qu'étant donnée la très longue durée du temps d'incubation de cette infection neurologique mortelle, l'épidémie soit en fait plus vaste qu'il n'y paraît.
Les voies de transmission se multiplient
Il semblerait que la voie habituelle d'infection, qui est la consommation de viande infectée ne soit plus la seule. La maladie pourrait être transmisse par le biais d'instruments chirurgicaux contaminés lors d'intervention du cerveau, et exceptée la greffe de cornée, aucune autre voie de transmission n'avait jusque là été incriminée avec la forme « classique » de l'agent infectieux. Aujourd'hui on découvre que le prion, responsable du « nouveau variant » de la maladie de Creutzfeld Jacob, pourrait se localiser dans d'autres organes comme les ganglions, la rate et les amygdales. Toutefois, on ne sait pas encore si ce nouveau variant est contaminant ou non.
Les porteurs sains
Une étude en laboratoire vient de montrer qu'après une injection de prion dans le cerveau de souris, les prions s'y multiplient, mais les signes cliniques de la maladie n'apparaissent pas. Il s'agit donc ici de porteurs sains. Si ce résultat se vérifie chez l'homme, l'infection par matériel chirurgical pourra être évoquée.
Face à ces découvertes, la Direction Générale de la Santé répond en prévoyant rapidement la mise en place de mesures plus strictes en matière de stérilisation des instruments chirurgicaux en rapport avec les nouveaux risques potentiels de transmission de la maladie de Creutzfeld Jacob.