La radiofréquence, arme anticellulite ?

Qu’est-ce que la radiofréquence ?
Le principe de la radiofréquence repose sur la chaleur. Il s’agit d’ondes électromagnétiques à haute fréquence qui passent à travers la peau via des pièces à main et produisent de la chaleur dans les tissus sous-cutanés sans chauffer la superficie ni brûler (alors que la température peut atteindre 50° ou 60° dans le derme, elle ne dépasse pas les 42° en surface cutanée). Cette chaleur, provoque une rétraction et une production de collagène qui améliore la fermeté de la peau. En fonction de la température atteinte lors des séances, la radiofréquence agit sur les cellules adipeuses et déclenche la lipolyse (les cellules graisseuses se vident de leur contenu). Afin d’éviter tout risque de brûlure, le praticien contrôle la température à l’aide d’une caméra thermique.
L’avantage de la radiofréquence est qu’elle permet une lipolyse sans détruire les parois membranaires. Ce qui peut être un avantage car comme le met en lumière le Dr Cartier, "le pannicule adipeux est une réserve à cellules souches précieuses. Il est important de vider les cellules adipeuses de leur graisse sans induire d’apoptose (autodestruction de la cellule)."
La radiofréquence, un atout anti-cellulite
En médecine esthétique, la radiofréquence est surtout utilisée pour la prise en charge du relâchement cutané. Elle permet aussi d’agir sur la cellulite sans avoir recours à la lipoaspiration. "La radiofréquence, comme les ultrasons, fait fondre le volume de la cellulite localisée et permet de retendre un peu les tissus explique le Dr Cartier." La radiofréquence permet de réduire durablement (sous couvert d’adopter une bonne hygiène de vie) la cellulite dans les zones traitées car elle fait fondre la graisse progressivement.
Radiofréquence et cellulite : Quels résultats espérer ?
Le ventre, la taille, les cuisses, la radiofréquence s’attaque à la graisse là où elle est logée. La chaleur en provoquant des effets physiologiques permet de réduire la cellulite localisée, de diminuer les volumes traités, d'améliorer l’effet peau d’orange, de raffermir les tissus. Par ailleurs, en stimulant les fibroblastes qui synthétisent l’élastine et le collagène, la radiofréquence aide à retendre la peau.
Attention toutefois, comme la correction est progressive, il faut multiplier les séances jusqu’à 8 voire 10 séances en fonction de l’épaisseur de la cellulite, de la qualité de la peau. L'effet tenseur quant à lui sera immédiat et les effets progresseront quelques semaines après le début des séances.
Rappelons que la radiofréquence ne fait pas maigrir. Elle est adaptée aux personnes qui veulent gommer un excès de cellulite au niveau du ventre, de la culotte de cheval, des cuisses. Elle n’est pas comparable en termes de résultat à une lipoaspiration chirurgicale même si elle tient ses promesses et semble avoir de beaux jours devant elle : "les nouvelles technologies physiques combinées aux chimiques (principes actifs) sont en phase de révolutionner la prise en charge de la cellulopathie", assure le Dr Cartier.
Une séance dure entre 30 mn et une heure, selon la zone traitée et sans anesthésie. Un échauffement est ressenti et même si la technique est sans douleur, certaines zones peuvent être plus sensibles. A l’issue de la séance, la peau est rougie, mais cela disparait rapidement. Aucune éviction n’est à craindre avec la radiofréquence et il est possible de reprendre une activité professionnelle juste après.
Pour une meilleure efficacité les séances pourront être couplées à une autre méthode comme un laser froid, de la cryothérapie pour faciliter l’évacuation des graisses. Le professionnel de santé (dermatologue ou médecin esthétique) saura vous conseiller sur la bonne prise en charge.
L’intérêt de la radiofréquence est donc multiple : il s’agit en effet d’une technique non invasive (ni anesthésie, ni injection) qui ne provoque pas de douleurs si la température est maîtrisée et ni d’effets secondaires sérieux.
D’après l’AFME, le coût d’une séance varie de 120 à 200 € en fonction de la surface traitée.
A noter, la radiofréquence est déconseillée en cas de grossesse, de cancer de la peau et de lésion cutanée, d’implants électroniques. L’entretien au préalable avec le médecin permettra de déterminer les possibilités. Enfin, même s’il s’agit d’une technique simple, la radiofréquence doit être réalisée dans le respect des conditions de sécurité par un praticien rodé à la pratique.
Sources
Intervention du Dr Hugues Cartier au Congrès IMCAS Paris, janvier 2016
http://www.afme.org/