La moitié des IVG sont désormais médicamenteuses

IVG : augmentation du nombre d'IVG médicamenteuses
En 2007, le nombre d'IVG réalisées en France métropolitaine s'élevait à 213 380. Neuf sur dix ont eu lieu à l'hôpital, le reste en cabinet libéral. 49 % d'entre elles étaient des IVG médicamenteuses, contre seulement 16 % en 1998.
Une concentration des IVG dans certains établissements
La prise en charge des IVG à l'hôpital est fortement concentrée dans le secteur public. Si les établissements publics réalisaient 60 % des IVG en 1990, ce chiffre est passé à 75 % en 2007. Par ailleurs, 5 % des établissements réalisent un quart des IVG : un certain nombre de petits hôpitaux ont cessé ou réduit cette activité au fil des ans. Elle est en effet toujours déficitaire pour les établissements.
Enfin, le délai de prise en charge d'une IVG à l'hôpital est en moyenne d'une semaine et, si 90 % des établissements indiquent pouvoir prendre en charge les IVG tardives, celles-ci restent peu fréquentes (3 % du total).
Le développement des IVG en ville
Les IVG médicamenteuses sont autorisées en cabinet libéral depuis 2004, et peuvent être réalisées soit par un gynécologue, soit par un médecin généraliste ayant passé une convention avec un établissement. En 2007, une IVG médicamenteuse sur six a été effectuée en cabinet libéral, contre moins d'une sur dix en 2005.
IVG : des disparités régionales importantes
L'étude de la Drees s'intéresse également à la répartition des IVG selon la tranche d'âge : elle est restée stable depuis le début des années 2000. En effet, ce sont toujours les femmes de 20 à 24 ans qui ont le plus recours à l'IVG, avec un taux de 27 pour 1000 en 2007, suivies par les femmes de 25 à 29 ans, puis celles âgées de 18 à 19 ans. En revanche, la fréquence du recours à l'IVG varie fortement selon les régions. Elle est ainsi deux fois plus importante dans les DOM qu'en métropole. La Corse, l'Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur se distinguent également par des taux supérieurs à la moyenne nationale.
L'intégralité de l'étude de la Drees est disponible sur le site du ministère de la Santé.