La cryolipolyse fait disparaître le petit ventre rond

Interview du Dr Catherine de Goursac*.
La cryolipolyse (ou coolsculpting) représente une alternative non invasive à la liposuccion pour certaines zones très précises du corps, et particulièrement pour faire disparaître les bourrelets résistant au sport et aux régimes, comme ceux qui peuvent s’installer au niveau du ventre, mais pas seulement. Cette méthode d’amincissement localisée est indolore, ne nécessite ni anesthésie ni injection ni préparation.
Quel est le principe de la cryolipolyse ?
On a observé dès la fin du 19ème siècle que les cavaliers chevauchant en hiver présentaient moins de graisse dans les régions en contact avec la selle froide. Mais ce n’est qu’à partir des années 2000 que des scientifiques ont démontré la sensibilité particulière des cellules graisseuses au froid et que le premier appareil minceur produisant du froid afin de détruire les adipocytes a été développé. C’est ainsi qu’est née la cryolipolyse, au Wellman Institute de Boston, filiale de Harvard.
Comment cela fonctionne ?
Les cellules graisseuses sont détruites par le froid à l’aide d’une machine reliée à une cryode® (sorte d’électrode utilisée dans le traitement par l’azote liquide) munie de plaques à effet Peltier (transmetteur de froid). Par un effet ventouse, cette cryode® est appliquée sur le pli adipeux à traiter afin de refroidir l’intérieur du « bourrelet » jusqu’à l’obtention d’une température de 3-4℃. Ce refroidissement très localisé provoque une cristallisation des lipides puis une destruction des cellules adipeuses. Les cellules avoisinantes étant moins sensibles au froid que les adipocytes, elles ne sont pas lésées. Les tissus adjacents restent donc intacts.
À qui s’adresse la cryolipolyse ?
La cryolipolyse est une méthode d’amincissement strictement localisée.
Cette méthode ne permet donc de traiter que des bourrelets graisseux disgracieux, souvent récalcitrant au sport et aux régimes. Autrement dit, la cryolipolyse ne s’adresse pas aux personnes souffrant de surpoids ou d’obésité, c’est-à-dire dont la surcharge graisseuse est répartie sur l’ensemble du corps. Dans cette situation, seul un régime alimentaire associé à un programme d’activité physique est indiqué et la cryothérapie ne peut pas s’y substituer.
Quelles sont les indications de la cryolipolyse ?
- L’abdomen.
- Les poignées d’amour.
- Le pli sous fessier.
- La face interne des genoux et des cuisses.
- La culotte de cheval très localisée
- Les bourrelets au-dessus ou en dessous du soutien-gorge.
- Les bras.
- Le double menton.
La cryothérapie en pratique
L’épaisseur du pli adipeux à traiter est déterminée afin de régler les paramètres de la machine. On peut être amené à prendre des photos avant d’initier le traitement pour ensuite pouvoir mieux apprécier l’évolution.
Les séances durent 38 minutes.
En général, 1 à 3 sont suffisantes, à déterminer en fonction du résultat obtenu et des objectifs de chaque patient.
Le traitement est indolore même si des sensations d’étirement désagréables dues au froid et qui disparaissent rapidement sont généralement rapportées.
Après la séance, la zone traitée reste rouge, légèrement enflammée, voire gonflée pendant quelques heures. En raison d’un effet ventouse, quelques hématomes peuvent survenir selon la fragilité de la peau, mais ils s’estompent en quelques jours. Enfin, une légère insensibilisation temporaire peut être ressentie, mais la reprise des activités est immédiate après toute séance.
La cryolipolyse permet de diminuer la masse graisseuse localisée de 20 à 45 % à chaque séance.
Grâce à cette technique innovante, indolore et non invasive, on peut aujourd’hui venir à bout de certains bourrelets disgracieux sans recourir à la liposuccion.
Combien ça coûte ?
Comptez 380 € la première séance pour une zone et 680 € pour deux zones.
Et la seconde séance, 3 semaines plus tard, 320 € pour une zone et 620 € pour deux zones.
Sources
Interview du Dr Catherine de Goursac.
Le Dr Catherine de Goursac exerce la médecine esthétique depuis plus de vingt ans. Elle est membre de la Société française de médecine esthétique, membre du conseil d'administration de l'Association française des médecins esthéticiens (AFME) (www.afme.org) et secrétaire de l'Association française d'anti-aging.