Johnny : retour sur des complications en cascade

Tuile N°1 : la hernie discale
L'histoire de Johnny a commencé par une opération maintenant classique, d'une hernie discale. Notre colonne vertébrale est en effet un empilement de vertèbres articulées par de petits disques intervertébraux. À l'intérieur de ces disques un noyau dur, le nucleus pulposus, sert de pivot aux mouvements qui peuvent se faire dans tous les sens (d'où sa forme de bille). Mais le nucléus pulposus peut accidentellement quitter le centre du disque pour faire saillie à la périphérie du disque, cette hernie pouvant alors toucher un nerf. Une douleur s'en suit qui si elle devient chronique ou trop douloureuse peut conduire à l'opération. Pour Johnny, il s'agissait d'une atteinte du nerf sciatique qui lui paralysait la jambe. Plusieurs types d'opérations sont alors possibles, visant soit à enlever le nucléus pulposus, soit à souder les deux vertèbres en cause entre elles. L'objectif est de dégager le nerf touché et d'empêcher la récidive.
Tuile N°2 : l'infection locale
L'histoire aurait pu s'arrêter là pour Johnny, mais une infection est survenue. Cette complication est redoutable dans cette zone du corps car elle peut toucher directement les méninges qui enveloppent le cerveau et toute la moelle épinière. Or celle-ci passe juste derrière les vertèbres... Une atteinte neurologique grave est alors possible et il faut souvent intervenir chirurgicalement car cette zone est difficile d'accès pour les antibiotiques car peu vascularisée. Autrement dit, faute de pouvoir nettoyer l'infection à distance on le fait sur place.
Tuile N°3 : la douleur et la respiration artificielle
La douleur fait ensuite partie des complications, ainsi que la nécessité de mettre en place une ventilation artificielle dans le cas de Johnny. Ce type de ventilation est très difficile à supporter car la machine vous impose son rythme. Du coup, on préfère mettre les malades en " coma artificiel ", ce qui a l'avantage de les insensibiliser à la douleur tout en leur rendant le respirateur supportable. Ce coma artificiel n'est pas une procédure de confort : on fait vraiment tout pour l'éviter car cela impose une surveillance constante et un très haut niveau de médicalisation du patient.
Impératif maintenant : la convalescence
La convalescence n'est pas du luxe. Un organisme ne peut pas accumuler indéfiniment les tuiles et il faut lui laisser le temps de récupérer, même quand on est un rocker inoxydable. Pour cela rien ne vaut un bon Noël en famille, on lui conseillera aussi bien entendu la modération et un maximum de repos, mais est-ce bien dans sa nature ?