Jardinage : méfiez-vous des pesticides !

Publié par Dr Philippe Presles
le 28/08/2006
Maj le
2 minutes
Autre
Les pesticides n'ont pas bonne réputation et c'est justifié. Une grande étude américaine vient de montrer que, même pour une simple activité de jardinage, le risque de maladie de Parkinson était très augmenté…

Les pesticides attaquent le cerveau

On les savait cancérigènes. On sait maintenant qu'ils s'attaquent directement au cerveau en provoquant des maladies de Parkinson. Pour le montrer, une équipe de chercheurs américains a suivi 143.000 personnes pendant dix ans pour constater que ceux qui manipulaient régulièrement des pesticides voyaient leur risque de faire une maladie de Parkinson s'accroître de 70%. Cette augmentation était observée même pour des faibles doses de pesticides dès lors qu'ils étaient utilisés régulièrement et sans protection, comme pour le jardinage.

Limiter et se protéger des pesticides

D'où l'importance des protections à l'aide d'un masque, de gants et de lunettes pour les amateurs de jardinage et d'une combinaison pour les professionnels. D'où l'importance également de limiter le plus possible l'usage des pesticides, notamment en s'informant sur le meilleur moment pour les pulvériser.

Outre les protections, il faut aussi faire attention au stockage de ces produits (en les rendant inaccessibles aux enfants) et il faut en préparer juste la quantité nécessaire pour chaque usage. À défaut, on se retrouve avec trop de produit de prêt dont on ne sait pas que faire et que bien souvent on pulvérise, au cas où…

Plus d'un agriculteur sur cinq souffre de troubles liés aux pesticides

En France ce sont les agriculteurs qui ont été suivis par la Mutualité Sociale Agricole (MSA), pour arriver au même constat concernant tous les pesticides. C'est ainsi que plus d'un agriculteur sur cinq se plaint de troubles liés à l'utilisation de ces produits…

Plusieurs études sur la toxicité des pesticides sont en cours. Gageons que d'autres problèmes de santé seront mis à jour. La méfiance doit être de mise… et même dans le cadre du simple jardinage.

Sources

Alberto Ascherio. Annals of Neurology, juillet 2006.

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