"Januhairy","bodyhairdontcare" : plus d’une Française sur deux envisage de ne plus s'épiler

Les épilations sont de moins en moins tendances. Et cela n’est pas seulement dû au confinement et au télétravail à répétition. Le nombre de femmes qui laissent leurs poils du pubis s'épanouir a doublé en huit ans. Plusieurs d’entre elles affirment leur choix sans tabou avec le challenge Januhairy ou l'hashtag bodyhairdontcare !
"Januhairy","bodyhairdontcare" : plus d’une Francaise sur deux envisage de ne plus s-epiler

Les femmes assument de plus en plus leurs poils. Le taux de Français ne s’épilant pas du tout le pubis est passé de 15% en 2013 à 28% en 2021, selon un sondage Ifop/Charles.co paru le 3 février 2021. Les confinements ont sans doute créé de bonnes conditions pour la montée en puissance de la tendance puisqu’on enregistre une augmentation de la pratique du "no shave" de 4 points entre janvier 2020 et janvier 2021. Toutefois, la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer un "retour du poil" observé depuis quelques années.

Dépilation : de plus en plus de femmes se détournent de la cire ou du rasoir

Les parties intimes ne sont pas les seules zones à être plus touffues. Les résultats de cette étude montrent aussi une baisse significative chez les Françaises de l’épilation des aisselles (81%, -10 points en 8 ans), des jambes (80%, -12 points) ou du maillot (75%, -10 points). 

Par ailleurs, plus d’une sondée sur deux reconnait qu’elle pourrait renoncer un jour à s’épiler le maillot (56%) et les jambes (58%). Toutefois, elles sont moins d’une sur cinq à envisager de le faire toute l’année. La plupart des personnes interrogées confient qu’elles ne pourraient pas garder leurs toisons durant les saisons où le corps se découvre (comme l'été ou le printemps).

Pilosité : le poids de la société encore très présent

Par ailleurs, si la pratique du no shave progresse, la proportion de femmes qui s’épilent, reste bien plus importante que celle de la gent masculine. Un homme sur dix retire les poils de ses aisselles une fois par semaine (contre 45% des femmes) ou du maillot (11%, contre 28% des femmes).

Il faut dire que la pilosité ne semble pas les rebuter. En effet, contrairement aux croyances populaires, les poils chez une femme ne sont pas un frein au désir sexuel pour les hommes : la grande majorité des hétérosexuels masculins sondés assurent qu’ils pourraient faire l’amour avec une femme non épilée au niveau des aisselles (66%) ou des jambes (61%) mais aussi du pubis (70%).

Néanmoins, la pression sociale est bien présente. Le sondage montre que le malaise suscité par la vue de poils sous les aisselles est quatre fois plus important pour des aisselles féminines (57%) que masculines (15%). De même, les jambes poilues d’une femme gênent plus (57%) que le dos velu d'un homme (36%).

Malgré tout, de nombreuses femmes ne veulent plus se laisser dicter leur conduite par la société. Elles ont mis au placard cire, crème dépilatoire ou encore rasoir et dévoilent leurs poils au grand jour sur les réseaux sociaux avec l’hashtag Januhairy comme le montre  notre diaporama.

Des femmes assument leurs poils

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On enregistre une baisse des épilations des jambes ou demies-jambes au cours des 3 derniers mois de 12%

Elles sont de plus en plus nombreuses à ne pas s'épiler

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Les femmes assument leurs poils sous l’hashtag #bodyhairdontcare, #januhairy ou #hairygirlsclub

Le challenge Januahairy : pas de dépilation en janvier

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Plusieurs femmes ont suivi le januarairy, un challenge qui demande à ne pas épiler ou raser ses poils en janvier.

Les poils sont de retour

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Voir la suite du diaporama

Un effet confinement

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Les épilations du pubis diminuent

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Les adeptes veulent vivre en harmonie avec elles-mêmes

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Souvent, les adeptes veulent simplement vivre en harmonie avec elles-mêmes

Les poils n'empêchent pas le désir

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La majorité des hommes assure que les poils féminins ne sont pas un frein au désir.

La dépilation est une tendance en baisse

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Le challenge Januhairy a été suivi

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Source : Enquête sur les pratiques dépilatoires et le poids des injonctions liées à l'épilation, le retour du poil, vers la fin des diktats ? Etude Ifop / Charles.co, 3 février 2021