Hypocondriaque : malade imaginaire, angoisse réelle...
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L'hypocondriaque est impossible à rassurer

L'autre versant de cette anxiété, c'est qu'elle ne se calme pas, même quand on lui prouve par A + B qu'il est en bonne santé.

Tous les examens ont été faits, tous les bilans, toutes les radios, il a vu plusieurs médecins spécialistes, il a toujours peur que les équipes médicales soient passées à côté de sa maladie. Quand vous vivez auprès de quelqu'un d'angoissé et qu'il est impossible de le rassurer, vous avez une immense impression d'impuissance que vous fassiez partie de son entourage ou que vous soyez son médecin.

Le problème de l'hypocondriaque, c'est donc, encore plus que la peur de la maladie, l'impossibilité de se rassurer.

Il n'a pas confiance en la vie. Car son problème de fond est peut-être là où on ne l'attend pas. La vie est une maladie mortelle. Chacun sait qu'il va peut-être tomber malade, un jour peut-être se trouver accidenté, et en tout cas mourir un jour. Et c'est cette peur avec laquelle nous vivons tous avec plus ou moins de facilité ou de difficulté qui l'empêche de vivre sereinement. Même si tout va bien à l'instant, il sait que cela ne va pas durer. Certains réussissent à penser : « justement, il faut profiter de la vie », mais lui n'y parvient pas. L'hypocondriaque se gâche la vie de peur de la perdre !

Une attitude contagieuse

Cette attitude peut déteindre sur l'entourage par contagion : quand quelqu'un est perpétuellement inquiet, angoissé pour sa santé, qu'il vous raconte les dernières maladies de tout le voisinage (Ah, Mr X, s'il avait fait un dépistage, on aurait pu le sauver), quand quelqu'un a peur de la mort et en parle continuellement, même de façon indirecte, cela peut miner ou aspirer la joie de vivre de toute la famille.

Quels traitements pour l'hypocondriaque ?

Pour se faire soigner, le plus difficile est d'accepter l'idée que l'on souffre d'angoisse excessive au sujet de sa propre santé. Cela peut demander des années et l'entourage peut parfois l'aider à enclencher ce processus de prise de conscience afin de l'amener à s'occuper plus de son esprit et moins de son corps.

Les thérapies comportementales et cognitives sont très indiquées. Elles visent à diminuer l'angoisse liée aux symptômes physiques, à ne plus s'écouter autant quand on a un « mini bobo » ou une petite sensation désagréable.

Le but est de parvenir à un état où la peur de la maladie ne vous empêche plus de vivre...

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