Huile d’olive : 1 bouteille sur 2 n'est pas conforme, selon la DGCCRF

Après avoir analysé plusieurs huiles d'olive vendues en France, la DGCCRF annonce que près de la moitié des produits ne répondent pas aux normes fixées par la réglementation.
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Huiles falsifiées, résidus de pesticides non mentionnés... Les vendeurs d'huiles d'olive sont tombés entre les mains de la répression des fraudes et ça a fait mal. Sur son site, la DGCCRF révèle le 21 septembre avoir dressé 71 avertissements, 39 injonctions et 17 procès-verbaux à l'encontre d'établissements du secteur des huiles d'olive (distributeurs, sites internet, grossistes, négociants, moulins producteurs, marchés et foires). Parmi ces établissements, 42 % d’entre eux présentaient des anomalies (jusqu’à 59 % pour les sites internet). "Le taux de non-conformité est plus élevé lorsque l’indication de l’origine n’est pas précise et lorsque l’huile provient des pays dont le volume de production est le plus important" précise l'autorité. Dans le détail, elle indique : 

- 286 établissements ont été analysés.

- 139 prélèvements ont été réalises.

-  Les trois quarts des huiles d’olive "à surveiller" présentaient des anomalies d’étiquetage.

-  C inq huiles analysées avaient été falsifiées par l’adjonction d’huiles raffinées de tournesol et / ou de colza. Un échantillon contenait des résidus de pesticides en dépit de la mention d’une absence de "résidus de traitement".

-  Un arrêté préfectoral de destruction a été adressé à une entreprise qui commercialisait dans le circuit alimentaire une huile d’olive déclassée en lampante par le laboratoire. Deux autres arrêtés ont été pris à l’encontre de deux grossistes alimentaires pour leur imposer le rappel et la destruction d’huiles achetées auprès de la même entreprise de négoce et commercialisées sous la dénomination "huile d’olive vierge extra" alors que l’analyse a révélé qu’il s’agissait d’un mélange d’huiles végétales.

- Le taux de non-conformité reste à un niveau très élevé dans le secteur des huiles d’olive depuis plusieurs années. 

Vierge, extra-vierge : Toutes les huiles d'olive ne se valent pas

Avec des appellations variées telles qu’huile d’olive, huile d’olive vierge et extra vierge, on peut avoir du mal à s’y retrouver et se dire que nutritionnellement parlant, toutes les huiles d’olive se valent. Au niveau teneur en lipides, oui mais au niveau du goût, pas du tout. Leur fruité vert, mûr ou noir leur confère des qualités gustatives propres. 
Pour être sûr d’acheter une huile de qualité, il faut privilégier celles qui ont une AOP (appellation d’origine protégée, sept en France), ou une AOC (appellation d’origine contrôlée). Cela vous évitera d’avoir des produits d’assemblage issus de l’Union Européenne. Enfin, l’huile extra vierge garantit une qualité optimale avec un pressage des olives sans traitement chimique ni chauffage qui pourraient altérer le produit final. Enfin, petite astuce pour faire le bon choix : plus le taux d’acidité de l’huile indiqué sur l’étiquette est bas, meilleure sera sa qualité. 
Bon à savoir : l’huile d’olive ne doit pas être conservée au-delà d’un an pour garder toutes ses qualités. Sa place est dans un placard fermé à l’abri de la lumière et de la chaleur pour limiter son rancissement.

Vidéo : Huile d'olive : 3 vertus santé

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Source : - Plan de contrôle 2016 des huiles d'olive, DGCCRF, 21/09/2018.