Herpès génital : les idées fausses ont la vie dure
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L’herpès labial peut contaminer les parties génitales

Le virus Herpes Simplex virus de type 2 (HSV2) est en cause dans 60 à 80% des cas d’herpès génital, le reste étant dû à Herpes Simplex virus de type 1 (HSV1).

Aujourd’hui, environ 20% des herpès génitaux sont dus à HSV1, alors que pendant longtemps on a considéré que HSV1 se cantonnait à la région buccale. Ça n’est plus le cas et c’est probablement dû à la plus grande fréquence des rapports bucco-génitaux depuis le début des années 80.

Conclusion : une personne souffrant d’herpès buccal est susceptible de transmettre l'herpes au niveau de la sphère génitale en cas de rapport oro-génital. Inversement, il a été rapporté des cas d'herpès labial à HSV2 après un contact entre la bouche et des parties génitales.

Seul le contact humain peut contaminer

Très fragile hors du corps humain (il ne survit qu’une à deux heures), les Herpes Simplex virus de type 2 ou 1 ne risquent pas de s’attraper à la piscine, sur le siège des toilettes ou même par échange de serviettes de toilette ou de savon. Néanmoins, il est déconseillé de partager le linge de toilette en cas de lésion herpétique évolutive. L’herpès n’a absolument rien à voir avec un manque d’hygiène, en revanche celle-ci doit être irréprochable en cas de poussée herpétique (se laver les mains au savon après avoir touché les lésions, éviter d’appliquer de la salive sur les lentilles de contact etc.).

Dr Bruno Halioua : « Il est absolument déconseillé de gratter les lésions d’herpès. Outre ralentir le processus de cicatrisation, cela pourrait avoir pour conséquences d’infecter d’autres parties du corps (visage, yeux). Porter des vêtements serrés est aussi déconseillé, cela favorise l’humidité et la macération et ralentit la cicatrisation ».

Pour en savoir plus : DERMATO-INFO, le site grand public de la Société française de dermatologie : http://dermato-info.fr/

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Source : (1) Enquête HARRIS en 2013 auprès d'un échantillon de 1008 (491 hommes et 517 femmes), représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus/Etude financée HRA Pharma France ; (2) Halioua B et coll. : Importance des idées fausses sur le mode de transmission de l’herpès génital en France. Journées Dermatologiques de Paris : 8-12 décembre 2015 ; (3) Conférence de consensus HAS Prise en charge de l’herpès cutanéo-muqueux chez le sujet immunocompétent (2001)
D’après une interview du Dr Bruno Halioua, dermatologue, Service de Dermatologie Institut Alfred Fournier (Paris) suite à sa présentation aux Journées Dermatologiques de Paris : 8-12 décembre 2015