Hépatite B : OUI à la vaccination !

La réunion de consensus sur la vaccination contre le virus de l'hépatite B qui s'est tenue les 10 et 11 septembre 2003, a abouti aux recommandations suivantes : vaccination universelle de tous les bébés, programme de rattrapage des enfants et adolescents, et vaccination des personnes exposées au virus.

Associant experts internationaux, médecins, industriels et associations de malades, cette conférence de consensus a été organisée conjointement par l'Anaes (Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé) et l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Selon les conclusions du " jury indépendant " :

  • aucun risque d'effets secondaires graves n'a été suspecté chez les nourrisson ;
  • chez les enfants et les ados, l'évaluation du rapport bénéfice/risque apparaît nettement favorable à leur vaccination.

Rappelons qu'en 1994, une campagne de vaccination systématique avait été entamée, puis suspendue quatre ans plus tard car une relation a été suspectée entre le vaccin contre l'hépatite B et de déclenchement de certaines maladies démyélinisantes comme la sclérose en plaques. La proclamation de cette association, qui n'a toujours pas été prouvée, s'est traduite par une chute inquiétante du taux de couverture vaccinale aux cours des dernières années. C'est pourquoi, nombre d'experts français proclament à nouveau la nécessité de ne pas laisser perdurer un défaut de protection contre les conséquences immédiates et différées de l'infection par le virus de l'hépatite B, alors qu'une protection vaccinale efficace est disponible et que de nombreuses personnes souffrent aujourd'hui de ne pas en avoir bénéficié.

Dans le monde, environ 350 millions de personnes sont porteuses chroniques du virus de l'hépatite B. Le risque d'hépatite aiguë B fulminante est rare, mais cette affection est souvent mortelle en l'absence de transplantation hépatique. L'infection aiguë est fréquemment asymptomatique. Chez 20 à 25% des porteurs chroniques, cette hépatite évolue vers la cirrhose et ses complications mortelles : insuffisance hépatique grave, carcinome hépatocellulaire.

En considérant la gravité de cette maladie et la disponibilité d'un vaccin efficace, le rapport bénéfice/risque est aujourd'hui sans conteste en faveur de la vaccination.

Le point sur la vaccination contre l'hépatite B ministère de la Santé

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Source : Communiqué de l'Anaes (Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en en santé), 19 septembre 2003.