Gastro-entérites : faut-il équiper les écoles de gels hydro-alcooliques ?

Chaque hiver, les épidémies de gastroentérites sont responsables d’absentéisme scolaire, de consultations médicales et de journées d’arrêt de travail pour les parents. Il faut dire que ces infections virales sont autrement contagieuses, elles passent de main en main par simple contact. Par exemple, lorsque des rotavirus sont présents au sein d’une famille, 50% des enfants sont contaminés, et 15 à 30% des adultes. Heureusement, on peut être porteur du virus sans développer les symptômes de la gastroentérite. Mais même sans symptôme, on peut transmettre le rotavirus autour de soi : voisins, amis, collègues et camarades. C’est à l’école primaire que les rotavirus circulent le mieux. D’où la question de savoir si l’utilisation de gels hydro-alcooliques à l’école primaire pourrait limiter la contagion et freiner l’épidémie de gastroentérites.

Gel hydro-alcooliques en milieu scolaire

Une étude sur le terrain a été menée à Orléans dans deux écoles primaires. Dans la première, les enfants se lavaient les mains comme d’habitude, à l’eau et au savon, plusieurs fois par jour et après les toilettes. Dans l’autre, un gel hydro-alcoolique était posé sur chaque table, avec pour consigne de se frotter les mains 2 fois le matin et l’après-midi et après les toilettes.

Deux fois moins de gastroentérites avec les gels hydro-alcooliques

Quatre mois plus tard, 24,5% des élèves de l’école gel hydro-alcoolique ont souffert au moins d’un épisode de gastroentérite, contre 42% dans l’autre école. Le risque de gastroentérite a donc été pratiquement divisé par deux. En conséquence, l’absentéisme a aussi été diminué pas deux.

En conclusion, l’utilisation bien encadrée de gels hydro-alcooliques dans les écoles primaires en période épidémique est efficace pour diminuer le nombre de gastroentérites.

Attention, l’utilisation d’un gel hydro-alcoolique ne dispense pas du lavage des mains. Le gel désinfecte, tandis que l’eau et le savon lavent. Un gel sur des mains sales risque de ne pas être très efficace !

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Source : Prazuck T et coll., Ped Infect Dis J 2010;29:994-98.